Bilan environnemental de la France – Édition 2023

© SDES AfficherMasquer la version texte du média Combien la France dépense-t-elle pour protéger l’environnement ? (Données 2021) 60 milliards d’euros en 2021 Augmentation de 3,6 % par an sur la période 2000-2021, tandis que le PIB augmente de 2,5 % par an sur cette même période. Les dépenses par domaine Déchets : 19,6 milliards d’euros Eaux usées : 14,1 milliards d’euros Air extérieur : 7,8 milliards d’euros Autres activités : 5,5 milliards d’euros R&D : 4,2 milliards d’euros Biodiversité : 3,3 milliards d’euros Dépollution sols et eaux : 2,4 milliards d’euros Lutte contre le bruit : 2,4 milliards d’euros Déchets radioactifs : 0,7 milliard Comment se positionne la France en Europe ? (Données 2020) 1er : Belgique 12e : France 27e   et dernier pays : Irlande Qui finance la protection de l’environnement ? (Données 2021) Les administrations publiques : 36 % Les entreprises : 34 % Les ménages : 29 % L’Europe : 1 % Que dépensent les ménages pour l’environnement ? (Données 2021) Déchets (taxes sur les ordures ménagères, etc.) : 39 % Eaux usées (factures d’eau, etc.) : 37 % Bruit (fenêtres isolantes, etc.) : 10,0 % Air extérieur (voitures électriques, etc.) : 9 % Dons et cotisations : moins de 5 % Dépenses courantes ou d’investissement ? (Données 2021) Dépenses courantes : 66 % La gestion des déchets représente 44 % des dépenses courantes. Investissements : 34 % La gestion des eaux usées représente 25 % des investissements.

Fruits et légumes : une contamination aux pesticides PFAS en augmentation depuis dix ans

« Les tendances montrent que, pour les fruits, la présence des résidus de pesticides PFAS a augmenté de 220 % en dix ans et, pour les légumes, de 274 % », interpelle François Veillerette, porte-parole de Générations futures lors d’une conférence de presse, mardi 27 février. L’association a participé avec huit autres organisations européennes (1) à une analyse (2) des plans de surveillance européens concernant les fruits et légumes cultivés en agriculture conventionnelle entre 2011 et 2021. « Ces produits ne sont pas autorisés en agriculture biologique », justifie François Veillerette. Ce travail montre également que ce sont les fruits, et plus particulièrement les fruits d’été, cultivés dans l’UE qui seraient le plus fréquemment contaminés.
Générations futures s’est plus particulièrement arrêtée sur les résultats  (3) qui concernent la France. « En France, 12 % des échantillons de fruits contenaient des résidus d’au moins un pesticide PFAS et 8 % des légumes, a détaillé le porte-parole. Avec une forte dynamique : l’augmentation de la contamination pour les fruits est de de 617 % et de 262 % pour les légumes en dix ans. » Parmi les pesticides les plus détectés dans les produits français figurent le fluopyram, le flonicamide et la lambda-cyhalothrine.
« Il y aurait besoin de compléter ces études, précise toutefois François Veillerette. Des métabolites de pesticides (4) comme le TFA ne sont pas recherchés. » De la même manière, les coformulants, surfactants PFAS ne sont pas pris en compte.
« Cette ingestion de pesticide PFAS ne doit pas être minimisée, a alerté François Veillerette. L’accumulation des PFAS dans les sols, les eaux, la chaîne alimentaire, présente des risques pour l’environnement et la santé humaine. » L’association demande l’interdiction de ces pesticides dans les aliments, mais également que les pesticides PFAS soient inclus dans la proposition de restriction européenne des PFAS dévoilée en février 2023. « Les pesticides PFAS ne sont pas inclus au motif qu’ils sont déjà gérés par le règlement Pesticides, déplore le paorte-parole. Or, avec ce règlement, les pesticides PFAS sont toujours autorisés. »Article publié le 27 février 2024

Podcast FAP : un regard nouveau sur la chlordécone

Stéphanie Melyon-Reinette, sociologue, chercheuse, conférencière et féministe engagée, anime le podcast FAP, Fwikasé A Pawol, le premier podcast dédié à la question épineuse de la chlordécone en Guadeloupe. Rencontre.

Texte Marie Ozier-Lafontaine

Le podcast FAP

Depuis octobre, les plateformes d’écoute proposent à une audience de plus en plus étendue de découvrir un autre regard sur la problématique de la chlordécone sur le territoire guadeloupéen. Au cours des 7 épisodes, le podcast FAP, lancé dans le cadre du programme TITIRI mené par l’Ireps, met face-à-face 2 personnalités issus d’univers différents (journalistes, artistes, ingénieurs, politistes, ouvriers, écologues…). Ils confrontent leurs points de vue, leurs vécus et échangent sur des solutions réalistes. Stéphanie Melyon-Reinette leur tend le micro, en favorisant des conversations fluides et passionnantes.

Pourquoi avoir accepté d’être l’hôtesse de FAP ?

Stéphanie Melyon-Reinette : Pour plusieurs raisons. En tant que sociologue et chercheuse indépendante, travaillant notam-ment sur la culture, l’histoire, le patrimoine des communautés noires, ce sujet m’a interpellée dès qu’il en a été question. Je m’intéresse aussi aux questions relatives au genre, à l’identité des femmes, au corps. Et puis, j’ai l’habitude d’animer des conférences, d’interviewer des experts. Le projet de podcast m’a parlé tout de suite. C’est aussi pour moi une application concrète de mon travail au service d’un engagement sociétal.

Que tirez-vous de cette expérience ?

C’était une très belle expérience. J’ai rencontré des personnalités extrêmement intéressantes, qui apportent aux auditeurs un regard pointu sur la problématique de la chlordécone. Au-delà des questions politiques et sanitaires, traitées de manière récurrentes, le podcast apporte une vision plus globale sur le sujet. Il nous éclaire sur l’aspect central de l’écologie, sur le fait que tout est lié, que chaque action humaine a un impact sur la nature, que nous sommes tous et toutes interdépendants. Résoudre le problème de la chlordécone, c’est aujourd’hui agir de manière individuelle et citoyenne au quotidien, en faveur d’un monde plus écologique.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?

Nous avons travaillé au sein d’une équipe très engagée, et presque exclusivement féminine, ce qui est symbolique quand on sait que la contamination des femmes est moins reconnue que celle des hommes… Et puis, enregistrer ce podcast dans la maison Victoire, cette ancienne maison de ville réhabilitée, valorisant notre patrimoine, était aussi symbolique !

Stéphanie Meylion Reinette © Fadji

Le podcast FAP est à retrouver sur les plateformes d’écoute Deezer, Spotify, Youtube, et l’appli Podcast d’Apple.

IREPSInstance d’éducation et de Promotion de la santé Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemyhttps://titiri.ireps.gp/

Baie des Salines en Martinique : les usagers sont consultés pour la transformation du site

Le Parc Naturel de la Martinique sollicite l’avis des habitués de la baie des Salines à Sainte-Anne, pour « améliorer l’accueil du public et protéger la biodiversité et les paysages uniques de cette région naturelle ». Cette enquête ouverte en ligne, dans le cadre l’Opération Grand Site « des Salines à la Baie des Anglais » (lancée en 2013), est pilotée par la Collectivité majeure.

Un système recyclable pour piéger le chlordécone dans l’eau.

Une équipe de chercheurs français de l’Institut des Sciences Moléculaires de Marseille pourrait avoir mis la main sur une solution pour décontaminer l’eau polluée par la molécule du Chlordécone. Leur étude a été publiée dans la revue scientifique spécialisée : ChemistrySelect.

Évaluation des mesures de soutien aux véhicules propres

Rapport IPP n°49 >> Télécharger le rapport Contexte et enjeux Ce rapport s’inscrit dans le cadre de l’évaluation du Plan France Relance. Il vise à évaluer les effets des mesures de soutien à l’achat de véhicules propres, notamment celles mises en place depuis 2020. France Relance prévoit un renforcement du bonus écologique à l’achat ou à la location de longue durée d’un véhicule propre qui consiste principalement en une hausse de de 6 000 à 7 000 euros du 1er juin 2020 au 30 juin 2021 pour les véhicules électriques, et de 2 000 euros pour les véhicules hybrides rechargeables. Le plan prévoit également le renforcement de la Prime à la conversion avec notamment l’extension des véhicules éligibles à la restitution aux Crit’air 3. Les années 2015 à 2021 ont vu se produire de nombreuses réformes du malus écologique, tandis que le barème du bonus a été beaucoup plus stable. Présentation du projet Ce projet vise à comprendre l’impact causal des aides à l’achat des véhicules propres décidées dans le cadre du plan de relance sur le marché de l’automobile. Résultats clés Les études d’évènements sur le malus en France montrent une forte réactivité des ventes à ce dispositif, quel que soit le modèle utilisé. Le modèle prenant en compte toutes les marges (extensive et intensive) implique qu’une hausse du malus de 1 000 euros mène à une baisse des ventes d’un véhicule y étant soumis de l’ordre de – 11. En supposant la symétrie des effets entre bonus et malus, on trouve que le dispositif bonus-malus dans son ensemble en 2019 aboutit à une baisse du CO2 moyen des véhicules neufs de 2,7 %, et à une hausse de la part de l’électrique de 0,9 points de pourcentage. Ces effets augmentent également à partir de 2020 et contribuent à une baisse de 12 % du CO2 moyen des véhicules et une hausse de 3,9 points de la part de l’électrique. On constate en outre que ce dispositif ne semble pas diminuer les parts de marché des véhicules assemblés en France. La baisse documentée empiriquement de la part de l’assemblage domestique dans les ventes de véhicules neufs ne semble donc pas attribuable à la mise en place des dispositifs de soutien aux véhicules propres. Auteurs Isis Durrmeyer Arthur Guillouzouic Clément Malgouyres Thierry Mayer Maxime Tô Partenaire