Fiche pratique – Promotion faite par les influenceurs et achat via les réseaux sociaux

Je vérifie à qui j’achète
Je vérifie l’identité du vrai vendeur : Est-ce l’influenceur lui-même ? Un site internet ? Une marque ? Ai-je accès à des informations claires et facilement accessibles sur l’identité du vendeur ?
Le site internet sur lequel je suis renvoyé est-il facilement identifiable ? Les mentions légales sont-elles complètes : nom, dénomination sociale, adresse, numéro de téléphone et adresse mail de contact.
Je vérifie la réputation du site, produit ou service : vous pouvez entrer le nom du site ou du produit sur un moteur de recherche, éventuellement associé au terme « arnaque ». Attention cependant aux faux avis positifs ! Diversifiez vos sources d’information !
Je préfère les sites internet français ou européens comme cela je bénéficie de la loi qui me protège en tant que consommateur.Je m’assure que le paiement est sécurisé (https ou logo de cadenas à côté de l’URL ou de l’adresse de la page de paiement).
Je m’interroge et je compare
Je prends le temps de comparer pour faire jouer la concurrence : les mêmes produits peuvent être vendus sur d’autres sites. Je regarde le prix, mais aussi les caractéristiques du produits, les conditions de vente, les délais de livraison, les éventuels frais supplémentaires.
Je suis critique face aux affirmations et au marketing trop agressif. « Offre flash », affaire à saisir immédiatement, compteur des produits encore en stock, la création d’un sentiment d’urgence peut être synonyme de pratiques commerciales trompeuses.
Assurez-vous que le produit et sa publicité sont autorisés : certains produits sont interdits à la vente (stupéfiants…) ou leur promotion est interdite ou du moins très encadrée (tabac et cigarette électronique, alcool, médicaments, dispositifs médicaux, produits financiers risqués, actifs numériques ou encore jeux d’argent et de hasard).
Je connais mes droits
Un influenceur qui fait la promotion d’un produit doit :
afficher de manière explicite le caractère commercial ou publicitaire du contenu « communication commerciale », « publicité »,partenariat rémunéré avec », « #sponsorisé par », « #en collaboration avec », « #en partenariat avec », de façon visible immédiatement et en français ;être en mesure de prouver les affirmations avancées.Quand j’achète un produit à un professionnel de l’Union européenne, je bénéficie d’un délai de rétraction de 14 jours, qui court à compter de la date de livraison.
Je dois être livré à la date ou dans le délai indiqué lors de la vente, ou à défaut au plus tard 30 jours après ma commande.
Beaucoup de produits (électroménagers, numérique, prêt à porter, chaussures…) bénéficient d’une garantie de conformité de 2 ans.
J’agis en cas de problème
Si j’ai un doute sur les pratiques commerciales mises en œuvre par un influenceur, qu’il s’agisse d’une publication non identifiée comme étant une publicité ou encore une publicité pour des produits interdits à la vente ou à la publicité, ou qui reposeraient sur des allégations fausses/ trompeuses, je le signale sur signal.conso.gouv.fr, la plateforme de la DGCCRF, l’administration qui enquête pour protéger les consommateurs.
Je le signale également à la plateforme (réseaux sociaux) sur laquelle j’ai vu la publication. La plateforme met à disposition du public une fonctionnalité de signalement des contenus illicites qui lui permet de pouvoir être avertie et de retirer les contenus illicites ou d’en rendre l’accès impossible.

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Les prix à la consommation augmentent de 0,3 % sur un mois et de 4,1 % sur un an

En mars 2023, en Martinique, les prix à la consommation augmentent (+0,3 % après +1,2 % le mois précédent) en lien avec la hausse de l’alimentation (+1,3 %) et des produits manufacturés (+0,6 %). Les prix de l’énergie reculent (-1,1 %) et ceux des services se stabilisent. Sur un an, les prix augmentent de 4,1 % pour la Martinique, contre 5,7 % pour la France entière.

Consommer local… un jeu d’équilibriste

Pour proposer au plus grand nombre les produits cultivés localement, les supermarchés doivent composer avec les volumes, les prix et les rythmes de livraison.

Texte et photo Ann Bouard

Sous forme de coopérative, Système U qui dispose de plus de 1 500 magasins dans toute la France, laisse carte blanche à ses directeurs pour gérer leurs approvisionnements. Les deux directeurs de Saint-Martin ont la volonté de distribuer local et de soutenir l’économie du territoire. Un engagement qui se heurte à une dichotomie entre une offre déterminée et une demande grandissante de la population.

La politique de l’enseigne est effectivement de travailler avec les producteurs locaux quitte à moins marger pour que ces produits restent compétitifs malgré des coûts de production plus élevés qu’ailleurs (obligation d’acheminer sur l’île engrais, emballages, etc., avec les frais de transport que cela induit). L’écueil se trouve dans les quantités et dans le suivi des livraisons, souvent insuffisantes et surtout aléatoires dans la régularité des approvisionnements.

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24 372 œufs chaque semaine

Œufs locaux

Pour avoir une vision concrète des besoins, le seul Super U de Hope Estate écoule, chaque semaine, deux tonnes de tomates et huit palettes d’œufs (soit 24 372 œufs). Impossible pour les producteurs locaux de suivre le rythme. Il en est de même pour les salades, dont la production locale, “malgré un réassort deux à trois fois par semaine”, ne peut suffire à elle seule à contenter les besoins des clients. « La production locale d’un mois entier, quelle qu’elle soit, est vendue en six jours seulement », décrit le responsable du Super U de Hope Estate. À cela s’ajoutent les demandes du Super U d’Howell Center, des autres enseignes comme Cadisco ou Monoprix, des supérettes chinoises et des supermarchés de la partie hollandaise.

Malgré cette gestion logistique un peu plus compliquée et inhabituelle pour les supermarchés dont la continuité de l’offre est un des critères de base, l’enseigne Super U met un point d’honneur à maintenir ses rayons de produits locaux. Soualiga Farm (œufs et salade), glaces Etna, Rhums arrangés Ma Doudou ou Enigma Time, figurent ainsi parmi les références, quelles que soient leurs fréquences de livraison. Une politique assumée de soutien et valorisation de l’économie locale que Super U souhaiterait amplifier et étendre à d’autres commerces et biens. « Un partenariat avec le fleuriste Instant Floral permet de proposer à la vente ses bouquets et ses plantes tous les vendredis à l’entrée du magasin », cite le gérant. En revanche pour la viande locale, si la demande a été faite auprès de l’abattoir, la question des volumes disponibles rend pour le moment impossible toute distribution.

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