« Partir était inévitable » : pour ces étudiants ultramarins, le récit d’un déracinement

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sso–requalify-modal#load sso–requalify-modal:loaded->modal#open sso–requalify-modal:form-loading->modal#showLoader sso–requalify-modal:form-submitted->modal#hideLoader data-sso–requalify-modal-sso–requalify-profile-outlet=.profile-container> Accueil Vie étudiante Engagement et vie associative De nombreux jeunes ultramarins sont obligés en France métropolitaine pour poursuivre leurs études ou travailler. © suwanb / Adobe Stock Par Rachel Rodrigues, publié le 03 avril 2024 Insertion professionnelle Dom-Tom Cinq étudiants et jeunes diplômés réunionnais, martiniquais et guyanais racontent à l’Etudiant leur déracinement, depuis leur départ, souvent après le bac, jusqu’à leur insertion professionnelle, loin de leurs proches. Camille n’avait que 17 ans quand elle a quitté le territoire où elle a grandi, loin de ses parents. « Je n’avais même pas encore le permis, je n’avais rien », se souvient la jeune contrôleuse technique d’origine guyanaise. Plus de 6.500 km parcourus pour s’installer de l’autre côté de l’océan, afin de suivre la formation d’ingénierie qui l’intéressait à l’ISA BTP, à Bayonne (64). « Je pensais être préparée mais la réalité a été plus difficile », raconte-t-elle.Comme elle, nombre d’étudiants originaires d’Outre-mer sont amenés à rejoindre la France métropolitaine pour commencer leurs d’études après le bac, ou compléter leur cursus. Partir pour faire ses études, un passage obligé ? Et pour cause, malgré un développement ces dernières années, les organismes de formation présents sur les territoires ultramarins restent de taille relativement modeste. « Comme dans chaque université, il est impossible d’offrir tous les cursus qui existent », explique Débora Allam-Firley, docteure en Sciences de gestion, responsable pédagogique à l’université des Antilles.Résultat, « sur certaines spécialités de médecine, par exemple, les jeunes sont obligés de partir », ajoute la maîtresse de conférences, et ce même si l’offre en médecine générale a été élargie en Guadeloupe. « Certaines filières sont saturées », précise aussi Stéphie Salpetrier, directrice générale de l’association Alé Viré Martinique, qui aide les jeunes Martiniquais installés dans l’Hexagone à regagner leur île après leurs études. Les aides spécifiques pour les étudiants d’Outre-mer Décider de « partir » Mais, paradoxalement, partir pour ses études n’est pas toujours une évidence. « Quelqu’un qui veut faire droit ne pense pas à le faire ailleurs, comme il est possible de finir son cursus à La Réunion dans ce domaine », explique Ismaïl, installé depuis six ans à Liège en Belgique.Selon lui, ce départ est plus facilement admis dans les formations qui peuvent manquer sur l’île. C’est le cas pour la médecine, ou la psychologie, mais aussi d’autres filières.À ce titre, pour Thessa, « partir était inévitable » dans le cursus en informatique qu’elle voulait suivre. « En bio, tu peux rester, mais pour les grosses écoles, on voit nos cousins partir depuis toujours », affirme la jeune d’origine martiniquaise, qui a réalisé deux ans de classe préparatoire en Martinique, avant de rejoindre Paris. Ouvrir le « champ des possibles » Quand il repense à son départ, il y a six ans, Ismaïl, lui, évoque un « saut dans l’inconnu ». À l’époque, titulaire d’une licence de droit, c’est son année Erasmus en Belgique qui lui révèle son intérêt pour les institutions européennes. »Le droit international m’a tout de suite plu », affirme-t-il. À La Réunion, le jeune juriste indépendant avait déjà entendu parler des institutions européennes mais elles n’avaient « rien de concret » pour lui. « Elles me paraissaient inaccessibles. En Belgique, je me suis rendu compte qu’on pouvait les visiter gratuitement », ajoute Ismaïl. On a tendance à se sous-estimer par rapport aux métropolitains, qui ont fait des universités reconnues ou des grandes écoles. (Ismaïl) Même constat pour Alex* qui a, lui aussi, découvert un « champ des possibles » lors de son Erasmus en Australie. « Quand on vient de La Réunion, on a tendance à se sous-estimer par rapport aux métropolitains, qui ont fait des universités reconnues ou des grandes écoles », admet le jeune juriste en RSE, alors étudiant en droit public.Souvent, ce sentiment d’infériorité va de pair avec une certaine « pression » à réussir : « on nous répète qu’il faut choisir intelligemment ses études en fonction du travail qu’il y a derrière », explique Alex.  L’isolement du déracinement Mais quitter son territoire natal a aussi des conséquences sur les étudiants et jeunes diplômés. Le premier choc est arrivé lors des vacances de la Toussaint pour Camille. « Au moment où tout le monde rentrait chez lui, on réalise que nous, on ne va pas rentrer », se souvient la jeune diplômée, aujourd’hui âgée de 27 ans. Un sentiment d’isolement ressenti par la plupart des jeunes interrogés, qui décrivent parfois un « détachement brutal ».Loin de ses terres martiniquaises, Thessa a pendant un temps regretté les fêtes qu’elle ne pouvait plus faire avec ses proches. « Le nettoyage des tombes à la Toussaint, par exemple », illustre-t-elle. « Mes camarades rentraient en train dès qu’ils en avaient besoin, pour faire leurs lessives parfois ! Moi, je ne pouvais rentrer qu’une fois par an, à cause des prix ».  La persistance de clichés En arrivant en France métropolitaine, plusieurs jeunes interrogés racontent s’être heurtés à quelques clichés de la part de certains camarades ou enseignants. « On n’a pas les mêmes habitudes, les mêmes expressions », pointe Camille. « J’ai découvert que j’avais un accent en arrivant à Paris, admet Thessa. Tout le monde me faisait la remarque, alors inconsciemment, je l’ai réduit ». Pour éviter les discriminations, Alex, métisse et créole, explique avoir caché son apparence pour ses candidatures à des postes de consultant en RSE, en 2023. « J’ai fait le test : j’ai envoyé un CV avec ma photo, puis j’ai renvoyé le même sans ma photo, avec exactement les mêmes détails. Seul le deuxième CV a réussi à obtenir un entretien », assure-t-il. « S’insérer ici » ou rentrer ? Quand la fin des études approche, la question du retour se pose. Il arrive que les étudiants en stages de fin d’études décident de poursuivre au sein de leur entreprise, selon les opportunités. Selon Stephie Salpétrier d’Alé Viré Martinique, ce type de réflexion revient souvent chez les jeunes diplômés originaires d’Outre-mer. « Après les études, s’ils n’ont pas rencontré quelqu’un qui pourrait justifier une installation dans l’Hexagone, ils restent souvent quelques années, et une fois que leur profil est confirmé, ils rentrent », précise-t-elle.Selon une étude de cette association, huit martiniquais sur dix qui vivent hors du territoire projettent de revenir, à plus ou moins long terme.Pour Thessa, l’hésitation n’a pas été très longue. La jeune étudiante, qui réalise actuellement son stage de fin d’études à Paris, souhaite travailler dans le domaine de la data, qui « n’est pas encore très développé en Martinique ». Son plan ? S’insérer professionnellement dans l’Hexagone, se faire « (sa) propre expérience avant de rentrer chez (elle) et redonner » à l’économie locale de son île. Passer les concours aux grandes écoles depuis l’Outre-merDe nombreux étudiants désireux d’intégrer une grande école française, réalisent leurs années de classe préparatoire chez eux, en Outre-mer. Mais une fois que les dates des concours arrivent, les conditions de passage diffèrent, du fait du décalage horaire. « Il y a une dizaine d’années encore, les étudiants passaient les concours à 3h du matin », affirme Thessa. La jeune étudiante ingénieure explique qu’aujourd’hui, en Martinique, tous les candidats sont confinés dans un hôtel, « sans téléphone ni ordinateur », pour toute la durée des épreuves, à savoir plusieurs jours pour chaque banque. « Contrairement aux autres candidats de France hexagonale, on ne peut pas rentrer chez nous, ou chercher une formule sur internet le soir », détaille-t-elle. 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« 1 JEUNE 1 PERMIS » : Faciliter l’accès à l’information sur les aides au permis de conduire

Depuis le 21 mars 2024, le nouveau service 1jeune1permis, recensant les aides financières au permis de conduire pour les jeunes, rejoint les services de la plateforme 1jeune1solution.
Depuis le 1er janvier 2024, les jeunes ayant 17 ans révolus peuvent s’inscrire en auto-école et conduire dès l’obtention du permis B. Prévu par la loi du 21 juin 2023, le service 1jeune1permis répond au défi de l’information et de l’accès des jeunes en matière d’aide au financement du permis de conduire. Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, par l’intermédiaire des équipes de France Travail, déploie ce service disponible directement sur la plateforme dédiée à la jeunesse, 1jeune1solution.gouv.fr.

1jeune1permis est un service simple et ergonomique composé d’un moteur de recherche permettant de trouver les aides aux permis près de chez soi et des conseils sur les étapes du permis de conduire. Ce service est territorialisé afin de tenir compte des aides proposées par les collectivités territoriales. Ainsi, seul le code postal est nécessaire pour avoir le recensement des aides auxquelles on a accès.
Combien d’aides au permis sont référencées sur la plateforme ?
Au lancement du service, ce ne sont pas moins de 458 dispositifs d’aides au permis de conduire qui ont été recensées dont 7 au niveau national, 16 au niveau régional, 80 au niveau départemental et 370 au niveau territorial. L’actualisation du service 1jeune1permis sera assurée par France Travail en lien avec ses directions régionales.
Ce nouveau service vient enrichir l’offre déjà présente sur la plateforme 1jeune1solution, au profit des jeunes utilisateurs (en moyenne : plus de 100 000 visiteurs uniques par mois).
Contact presse
Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités
Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle
[email protected]

« Santé vous bien », un évènement novateur pour la jeunesse martiniquaise organisé par la CGSS Martinique.

La CGSS Martinique organise un événement de grande importance pour la jeunesse martiniquaise baptisé « Santé vous bien », le jeudi 14 mars 2024 de 9 heures à 16 heures dans les jardins du Parc Aimé Césaire à Fort-de-France.   Le jeudi 14 mars 2024 de 9h à 16h, la CGSS Martinique organise dans les […]
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Colloque de l’Observatoire de la lecture et de l’écriture des adolescents – 24 janvier 2023

La 6e édition du colloque de l’Observatoire de la lecture et de l’écriture des adolescents a eu lieu le mardi 24 janvier 2023 à la Maison de la Poésie (Paris) sur le thème de l’oralité : Quand les adolescents prennent la parole : oral en scène, écrit en coulisses ?
00:00 – Ouverture de la journée.
Marie-Christine Ferrandon, présidente de Lecture Jeunesse
03:58 – « Le remue-méninges du colloque ».
Christine Mongenot, chargée de mission scientifique auprès de Lecture Jeunesse
19:45 – Faire entendre sa voix : les impensés des situations d’oral
proposées aux adolescents.
Claire Gillie, musicologue, docteure en anthropologie psychanalytique
51:45 – « Faites-les parler ! », ou la mission complexe du comédien-médiateur
dans les projets scolaires et associatifs.
Aude Biren, comédienne, auteure et formatrice
1:15:46 – Échanges avec la salle et pause.
1:40:20 – Le renouveau de l’oral dans les pratiques culturelles : enjeux,
formes, bénéfices.
Anne Vibert, inspectrice générale de l’éducation, du sport et de la recherche honoraire
2:20:54 – Expérimenter une voix poétique dans sa voix d’adolescent.
Caroline Allingri-Machefer, professeure en collège, doctorante en didactique de la
littérature
2:47:10 – Les adolescents et la réception de textes lus à haute voix.
Régine Diebold, association Lire et faire lire
3:00:03 – Échanges avec la salle.
3:03:24 – Prises de paroles officielles.
4:42:05 – Collaborer et coopérer : place et forme de la parole adolescente
dans la construction d’un projet de web radio.
Alice Barbaza, professeure en collège, doctorante à l’EHESS et Sylvain Angiboust,
professeur documentaliste, docteur en études cinématographiques
5:15:20 – Présentation d’un dispositif de débat citoyen : « À vos
arguments, prêts ! Débattez ! ».
Salem Zaïdi, éducateur spécialisé, directeur du Point Écoute/Maison de l’adolescent
de Champigny-sur-Marne
5:38:57 – Le combat d’Antigone est-il juste ? Quelles conditions pour faire
vivre le débat éthique entre adolescents collégiens ?
Soraya Makhloufi, professeure en collège, chargée de cours à l’Université Paris 8
6:07:11 – Échanges avec la salle et pause.
6:37:25 – S’interroger, dialoguer, argumenter pour apprendre en
sciences.
Ange Ansour, directrice de l’Association française pour l’éducation par la recherche
7:01:06 – Comment faire de l’oral un moment d’apprentissage pour tous ?
Elisabeth Bautier, professeure émérite en Sciences de l’éducation
7:25:56 – Échanges avec la salle et clôture de la journée.
L’oralité semble effectuer un grand retour dans les pratiques culturelles des jeunes : lecture à haute voix, mise en scène des textes, mais aussi débats dans les cercles de lecture ou prescriptions d’ouvrages à lire via des applications de partage de vidéos, concours d’éloquence ou art d’exposer un travail de recherche en un temps record. Comment interpréter cet intérêt et comment l’oral s’articule-t-il avec la pratique de l’écrit, qu’il s’agisse de lecture ou de production de textes? Quelle part les adolescents y prennent-ils ? Peuvent-ils tout simplement plonger dans le grand bain de l’oral ou bien des apprentissages leur sont-ils nécessaires ? Et, en ce cas, lesquels ? Comment les médiateurs peuvent-ils concevoir et mettre en place ces pratiques orales ? Pour en débattre, des chercheurs, universitaires, professionnels de la médiation et de l’éducation, auteurs, étaient présents tout au long de la journée.
Plus d’informations : https://www.lecturejeunesse.org/evenement/22/

Colloque interuniversitaire sur la jeunesse (CIJ) : 4e édition. – Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec

1er – 2 juin 2023 Où ? Hybride : En ligne + ÉNAP (4750 Av. Henri-Julien, Montréal)
PLUS DE DÉTAILS
La 4e édition du colloque se tiendra en format hybride les 1er et 2 juin 2023 à l’École nationale d’administration publique (ENAP) de Montréal (4750 ave Henri-Julien, Montréal – local 4045) et en ligne (heure du Québec, Canada). Pour consulter la programmation du colloque, cliquez ici.
Cliquez ici pour vous inscrire (inscription gratuite et obligatoire) Sur le thème Les jeunesses et leurs engagements : Quels sont les modes d’engagement des jeunes aujourd’hui ? le colloque vise à interroger l’hétérogénéité des engagements que peuvent prendre les jeunes d’aujourd’hui, que ce soit au Québec ou ailleurs dans le monde. Son objectif est de rassembler les conférencier·ère·s (universitaires, professionnel·le·s et artistes) afin de réfléchir ensemble et de partager en réunissant pratique et théorie de l’engagement des jeunes.
Cette année, les présentations aborderont les thématiques suivantes :
Engagement et agentivité
Engagement et éducation citoyenne
Engagement et protection de la jeunesse
Engagement et insertion professionnelle
Engagement politique et communautaire
Engagement et Économie sociale
La conférence d’ouverture sera animée par Élizabeth Greissler — Professeure à l’École de travail social de l’Université de Montréal et membre du CREMIS et de la Chaire-réseau sur la jeunesse du Québec (CRJ) — et est intitulée : Comment penser l’engagement des jeunes : un regard sur les jeunes en difficulté. Pour toute question, n’hésitez pas à contacter le comité organisateur au [email protected]. Cet évènement est organisé par des étudiant·e·s des cycles supérieurs du Québec et de France et des professionnel·le·s du milieu de la pratique et est soutenu par l’Observatoire Jeunes et Société (OJS)  et la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse (CRJ).

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En Martinique, un quart des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation – Insee Analyses Martinique – 62

En moyenne, entre 2015 et 2019, en Martinique, 25,6 % des jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation, soit environ 14 400 jeunes en situation de NEET (acronyme anglais de not in employment, education or training). C’est presque deux fois plus qu’au niveau national. Parmi les quatre DROM historiques, la Martinique est le territoire qui compte le moins de jeunes NEET, suivi de la Guadeloupe, la Réunion et la Guyane (respectivement 27,3 %, 30,2 % et 36,7 %). Ces écarts importants avec la France métropolitaine s’expliquent principalement par une offre d’emploi limitée dans ces régions en lien avec l’exiguïté du territoire et l’étroitesse du marché économique. La part de NEET parmi les 15-29 ans est aussi importante pour les femmes que pour les hommes (respectivement 25,9 % et 25,3 %), contrairement à la France métropolitaine où les femmes sont plus souvent en situation de NEET que les hommes : 14,3 % pour les premières et 12,3 % les derniers. L’âge, en particulier parce qu’il est lié à l’arrêt progressif des études, influe fortement sur le nombre de jeunes en situation de NEET. En Martinique, parmi les jeunes âgés de 15 à 19 ans, 7,5 % sont sans emploi, ni formation. Parmi les jeunes de cette classe d’âge sortis de formation initiale, la moitié se retrouvent en situation de NEET. Chez les 20 – 24 ans, le risque d’être NEET est multiplié par cinq par rapport aux 15-19 ans (contre le triple au niveau national). La part de NEET des jeunes de 20-24 ans est comparable à celle des 25-29 ans (respectivement 37,7 % et 38,3 %). Graphique -Part de NEET parmi les 15-29 ans sur la période 2015-2019 Tableau – Part de NEET parmi les 15-29 ans sur la période 2015-2019 Part de NEET parmi les 15-29 ans sur la période 2015-2019 ((en %)) – Lecture : en moyenne annuelle sur le période 2015- 2019, en Martinique, 25,6 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) contre 13,3 % en France métropolitaine. Sexe/Tranches d’âges Martinique France métropolitaine Ensemble 25,6 13,3 Femmes 25,9 14,3 Hommes 25,3 12,3 15-19 ans 7,5 5,7 20-24 ans 37,7 16,6 25-29 ans 38,3 18,1 Lecture : en moyenne annuelle sur le période 2015- 2019, en Martinique, 25,6 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) contre 13,3 % en France métropolitaine. Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en logement ordinaire. Source : Insee, enquêtes Emploi 2015 à 2019. Figure 1 – Part de NEET parmi les 15-29 ans sur la période 2015-2019 Lecture : en moyenne annuelle sur le période 2015- 2019, en Martinique, 25,6 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) contre 13,3 % en France métropolitaine. Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en logement ordinaire. Source : Insee, enquêtes Emploi 2015 à 2019. Parmi les NEET âgés de 15 à 29 ans, la moitié sont en situation de chômage au sens du BIT . Leur recherche d’emploi se caractérise par des démarches actives incluant l’étude des annonces d’offres d’emploi, des demandes à l’entourage, ou encore la prise de contact avec Pôle emploi. L’autre moitié des jeunes NEET est constituée d’inactifs hors études et formation présentant des caractéristiques variées. 28,9 % des NEET se retrouvent à la frontière de l’inactivité et du chômage (halo autour du chômage). La plupart d’entre eux (24,9 % des NEET) souhaitent un emploi mais ne réalisent pas de démarches actives qu’ils soient disponibles ou non. Les autres (4,0 %) recherchent un emploi mais ne sont pas disponibles pour travailler dans les deux semaines. Enfin, les inactifs hors halo (20,3 % des NEET) sont les plus éloignés de l’emploi. Ils déclarent ne pas souhaiter travailler (pour s’occuper d’enfants, des problèmes de santé, etc.). La situation des NEET est très variée. Le sexe, la situation familiale, le niveau de diplôme ou encore l’origine sociale sont les principaux facteurs qui déterminentla situation des jeunes sur le marché du travail. En outre, leur insertion professionnelle est diverse, marquée notamment par des épisodes d’alternance, plus ou moins longs, entre emploi et chômage. Ainsi, un jeune peut être NEET de façon temporaire, régulière (entre deux emplois successifs) ou durable. Quatre profils se distinguent sur le territoire martiniquais (figure 2). Graphique -Les profils des NEET en Martinique en 2018 Tableau – Les profils des NEET en Martinique en 2018 Les profils des NEET en Martinique en 2018 ((en %)) Profils Répartition Jeunes peu diplômés et cohabitant avec leurs parents  52,1 Jeunes diplômés au chômage 27,1 Jeunes parents éloignés de l’emploi 17,9 Jeunes exclus socialement et professionnellement 2,9 Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en Martinique. Source : Insee, Recensement de la population (RP) 2018, exploitation complémentaire. Figure 2 – Les profils des NEET en Martinique en 2018 Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en Martinique. Source : Insee, Recensement de la population (RP) 2018, exploitation complémentaire. Ce premier profil, dont la proportion est la plus élevée parmi les NEET, se caractérise par une majorité de jeunes peu ou pas diplômés vivant au sein du foyer parental. Un NEET sur deux est dans ce cas. Parmi eux, 69,9 % ont entre 15-24 ans et les hommes y sont surreprésentés. Ces jeunes peinent à gagner leur autonomie, 47,2 % sont des chômeurs de longue durée (plus d’un an). Dans cette catégorie, un NEET sur trois n’a aucun diplôme ou uniquement le brevet des collèges et deux sur trois détiennent un diplôme professionnel (CAP, BEP) ou un baccalauréat. De fait, rester au sein du domicile parental peut être une manière de se protéger de la précarité. Ainsi, plus généralement, les taux de cohabitation sont nettement plus élevés pour les jeunes en situation de chômage (63,6 %) et les étudiants (90,0 %), qui sont très souvent sans revenu. De même, habiter chez ses parents est plus fréquent pour les jeunes quel que soit leur âge (82,3 % des 15 à 24 ans et 44,5 % des 25 à 29 ans), en partie du fait de taux d’emploi plus faibles. Graphique -Profil des « Jeunes peu diplômés cohabitant avec leurs parents » comparé à l’ensemble des NEET Tableau – Profil des « Jeunes peu diplômés cohabitant avec leurs parents » comparé à l’ensemble des NEET Profil des « Jeunes peu diplômés cohabitant avec leurs parents » comparé à l’ensemble des NEET ((en %)) – Lecture : dans le profil des jeunes peu diplômés cohabitant avec leurs parents, 28,5 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. PROFIL 1 Ensemble des NEET 15-29 ans Les jeunes peu diplômés cohabitant avec leurs parents Genre Femme 48,5 28,5 Age 15-19 ans 12,5 21,5 Niveau de diplôme Sans diplôme ou brevet des collèges 24,6 33,2 Diplôme post-bac 17,5 0,1 Cohabitation Vit chez ses parents 62,0 89,1 Situation sur le marché du travail Chômeur depuis un an ou plus 39,2 47,2 Lecture : dans le profil des jeunes peu diplômés cohabitant avec leurs parents, 28,5 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en Martinique. Source : Insee, RP 2018, exploitation complémentaire. Figure 3 – Profil des « Jeunes peu diplômés cohabitant avec leurs parents » comparé à l’ensemble des NEET Lecture : dans le profil des jeunes peu diplômés cohabitant avec leurs parents, 28,5 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en Martinique. Source : Insee, RP 2018, exploitation complémentaire. Ce profil identifie les jeunes diplômés en difficulté d’insertion sur le marché du travail. Ils représentent 27,1 % des NEET. Ces jeunes peuvent être NEET de façon temporaire, l’obtention du niveau de diplôme facilitant l’insertion professionnelle. Dans ce profil, 55,1 % des jeunes ont un diplôme d’études supérieures (contre 17,5 % dans l’ensemble des NEET) et 23,0 % sont en recherche d’emploi depuis plus d’un an. Cette situation peut s’expliquer par l’inadéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail, avec des jeunes qui se sont orientés vers des métiers ne correspondant pas ou plus aux offres disponibles (pour en savoir plus). Malgré une légère surreprésentation des femmes, ce profil est plus mixte que les autres. L’âge moyen de 25 ans. Les personnes de ce profil vivent plus en couple (25,9 %) ou seules (15,0 %) par rapport aux autres profils. Néanmoins, plus de la moitié n’ont pas quitté le domicile parental. Graphique -Profil des « Jeunes diplômés en difficulté d’insertion professionnelle » comparé à l’ensemble des NEET Tableau – Profil des « Jeunes diplômés en difficulté d’insertion professionnelle » comparé à l’ensemble des NEET Profil des « Jeunes diplômés en difficulté d’insertion professionnelle » comparé à l’ensemble des NEET ((en %)) – Lecture : dans le profil des jeunes diplômés en difficulté d’insertion professionnelle, 58,8 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. PROFIL 2 Ensemble des NEET 15-29 ans Jeunes diplômés en difficulté d’insertion professionnelle Genre Femme 48,53 58,83 Age 25-29 ans 44,71 60,53 Niveau de diplôme Sans diplôme ou brevet des collèges 24,63 5,63 Diplôme post-bac 17,49 55,08 Cohabitation Vit seul 4,69 14,96 Situation sur le marché du travail Chômeur depuis moins d’un an 28,88 49,15 Lecture : dans le profil des jeunes diplômés en difficulté d’insertion professionnelle, 58,8 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en Martinique. Source : Insee, RP 2018, exploitation complémentaire. Figure 4 – Profil des « Jeunes diplômés en difficulté d’insertion professionnelle » comparé à l’ensemble des NEET Lecture : dans le profil des jeunes diplômés en difficulté d’insertion professionnelle, 58,8 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en Martinique. Source : Insee, RP 2018, exploitation complémentaire. Le profil des « Jeunes parents » représente 17,9 % des NEET : il est composé principalement de femmes (98 %).Dans ce profil, deux personnes sur trois ont entre 25 et 29 ans. Si les mères isolées se déclarent cinq fois plus personne au foyer qu’en moyenne (12,8 % contre 2,4 % pour l’ensemble des NEET), ce sont en majorité des personnes en recherche d’emploi (69,3 %). Néanmoins, cette part est comparable à l’ensemble des NEET (68,1 %).Vivre et assurer seule la charge des enfants a de nombreuses conséquences sur la vie des familles. En particulier, celles qui ont moins de 30 ans et qui sont sans emploi cumulent les risques de pauvreté et de difficultés d’insertion professionnelle qui les fragilisent sur le plan socio-économique. Les jeunes de ce profil sont aussi diplômés que l’ensemble des NEET. Pourtant, ceux qui sont en situation de chômage depuis plus d’un an y sont surreprésentés. Ainsi, leur situation familiale témoigne d’une plus grande difficulté à s’insérer sur le marché du travail par rapport à la moyenne. Plus largement, en Martinique, les familles monoparentales regroupent 31,0 % de la population et 38,6 % de ces familles vivent sous le seuil de pauvreté. Plus généralement, en Martinique, les familles monoparentales avec une mère à leur tête sont surreprésentées (neuf familles sur dix). Graphique -Profil des « Jeunes parents éloignés de l’emploi  » comparé à l’ensemble des NEET Tableau – Profil des « Jeunes parents éloignés de l’emploi  » comparé à l’ensemble des NEET Profil des « Jeunes parents éloignés de l’emploi  » comparé à l’ensemble des NEET ((en %)) – Lecture : dans le profil des jeunes femmes monoparentales, 98,2 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. PROFIL 3 Ensemble des NEET 15-29 ans Les jeunes parents éloignés de l’emploi Genre Femme 48,53 98,18 Age 25-29 ans 44,71 63,25 Niveau de diplôme Sans diplôme ou brevet des collèges 24,63 23,95 Diplôme post-bac 17,49 11,98 Cohabitation Parent isolé 15,87 86,53 Situation sur le marché du travail Personne au foyer exclusivement 2,45 12,83 Lecture : dans le profil des jeunes femmes monoparentales, 98,2 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en Martinique. Source : Insee, RP 2018, exploitation complémentaire. Figure 5 – Profil des « Jeunes parents éloignés de l’emploi  » comparé à l’ensemble des NEET Lecture : dans le profil des jeunes femmes monoparentales, 98,2 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en Martinique. Source : Insee, RP 2018, exploitation complémentaire. Ce profil ne représente que 2,9 % des NEET, mais il permet de mettre en lumière la situation des jeunes vivant hors d’un logement ordinaire et très éloignée du marché du travail et de la société. Au sein de ce groupe minoritaire, composé à 93,1 % d’hommes, on retrouve essentiellement des jeunes ayant des parcours de vie marginauxet dans une moindre mesure des problèmes de santé. Ils vivent majoritairement dans un centre pénitencier (76 %). Les autres se repartissent en établissement de soin (12,5 %), en habitation mobile (7,8 %) ou encore sans abri (2,5 %). Le fait de vivre hors du cadre familial traditionnel les éloigne, voire les écarte, de la formation et de l’emploi. En effet, 93,7 % d’entre eux se déclarent inactifs contre 29,5 % pour l’ensemble des NEET. De plus, un jeune sur deux est sorti précocement du système éducatif, c’est-à-dire qu’il est sans diplôme ou diplômés seulement du brevet des collèges. Des politiques ont été mises en œuvre pour vaincre le décrochage scolaire et ont été mises à disposition au niveau local (encadré). Graphique -Profil des « Jeunes exclus socialement et professionnellement » comparé à l’ensemble des NEET Tableau – Profil des « Jeunes exclus socialement et professionnellement » comparé à l’ensemble des NEET Profil des « Jeunes exclus socialement et professionnellement » comparé à l’ensemble des NEET ((en %)) – Lecture : dans le profil des jeunes exclus socialement et professionnellement, 6,9 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. PROFIL 4 Ensemble des NEET 15-29 ans Les jeunes exclus socialement et professionnellement Genre Femme 48,53 6,91 Age 15-19 ans 12,50 13,40 Niveau de diplôme Sans diplôme ou brevet des collèges 24,63 52,54 Diplôme post-bac 17,49 12,45 Cohabitation Hors logement ordinaire 2,95 100,00 Situation sur le marché du travail Inactif 29,48 93,71 Lecture : dans le profil des jeunes exclus socialement et professionnellement, 6,9 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en Martinique. Source : Insee, RP 2018, exploitation complémentaire. Figure 6 – Profil des « Jeunes exclus socialement et professionnellement » comparé à l’ensemble des NEET Lecture : dans le profil des jeunes exclus socialement et professionnellement, 6,9 % sont des femmes contre 48,5 % parmi l’ensemble des NEET en Martinique. Champ : personnes âgées de 15 à 29 ans vivant en Martinique. Source : Insee, RP 2018, exploitation complémentaire. Publication rédigée par : Allan Anaïs (École Normale Supérieure – École des hautes Études en Sciences Sociales), Zinaïda Salibekyan-Rosain (Insee)

En Martinique, un quart des jeunes sont sans emploi et sans formation, des actions existent pour les réinsérer – Martinique la 1ère

La dernière parution de l’INSSE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economique) dresse un constat inquiétant sur la proportion de jeunes sortis des radars de l’éducation nationale et du monde du travail.
26% des jeunes martiniquais sont concernés. Alain Petit • Publié le 2 avril 2023 à 08h00, Ces jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation ont entre 15 et 29 ans et seraient 14 400 selon l’INSEE. On les appelle les « NEET », acronyme anglais de Not in Employment, Education or Training. Ils sont deux fois plus nombreux qu’en France Hexagonale. Un « NEET » sur 2 ( 52,1%) est peu diplômé et habite chez ses parents. 27% sont des diplômés au chômage, 17,9% sont des jeunes parents éloignés de l’emploi et 2,9% sont des jeunes exclus socialement et professionnellement, principalement des hommes. Pour les plus marginaux, la solution reste les structures de proximité de quartier qui sont au contact. C’est le « aller vers » qui prime. Un travail de fourmi mené par des travailleurs sociaux et des associations de quartier qui grâce à un rapport de confiance arrivent à mener le jeune « NEET » vers la réinsertion.

Une fois que je les ai sous la main, je ne les lâche plus ! Je mets en place des sorties, des randonnées … Avec ce lien je les accompagne vers la réinsertion. Un jeune sorti de prison est venu me voir pour créer son entreprise.
Mina Angélique, Travailleur Social, Association des locataires de Canal Alaric

Entre le travail de proximité, mené par les travailleurs sociaux et les actions de masse organisées par les structures comme les missions locales (MILNORD, MILCEM et MILSUD), l’objectif est d’identifier le « NEET » et de le prendre en charge dans le CEJ,  le Contrat d’Engament Jeune. Ce dispositif permet d’éviter les silos entre les organismes d’insertions et assure un accompagnement global du jeune vers la réinsertion. Cette prise en charge peut durer jusqu’à 12 mois et est rémunérée sous certaines conditions à hauteur maximale de 520 euros.

Le jeune n’est plus une victime, il est acteur de son devenir 
Sylvie Champ-Robert-Lafaye, DEETS (direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarité)

En 2022, 3 679 jeunes accompagnés ont bénéficié du CEJ. C’est au-delà des objectifs fixés par la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS). Certains d’entre eux ont été orientés vers des structures d’insertion, comme celle du RSMA qui affichait en 2021, un taux d’insertion global qui avoisinait les 75%, principalement dans l’emploi durable (CDI ou CDD de plus de six mois).