Chlordécone : « Aux Antilles, cette décision ajoute de l’insulte à la douleur »

Suite à la décision de non-lieu dans le dossier chlordécone, un collectif dénonce, dans cette tribune pour « l’Obs », ce qu’il estime être l’aveuglement des juges et en appelle au sursaut citoyen.
La justice prononce un non-lieu dans l’enquête sur le chlordécone aux Antilles
Deux juges d’instruction parisiennes ont prononcé lundi un non-lieu dans l’enquête au long cours sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone. Cette décision est conforme aux réquisitions du Parquet de Paris.
Marcellin Nadeau interpelle le ministre de la Justice sur le dossier chlordécone

Mardi 6 décembre, lors de la séance de questions au gouvernement, le député martiniquais de la NUPES, Marcellin Nadeau, a souhaité interpeller le ministre de la Justice sur le dossier du chlordécone. C’est Jean-François Carenco qui lui a répondu en réclamant de l’unité sur cette affaire.
83 armes récupérées en Martinique dans le cadre de l’opération d’abandon simplifié

Menée du 25 novembre au 2 décembre 2022, l’opération d’abandon simplifié des armes à l’État a permis la collecte de plus de 80 armes et de plus de 2000 munitions.
Surpopulation carcérale : le trompe-l’œil des chiffres Outre-mer

La surpopulation carcérale est légèrement plus élevée en moyenne dans les Outre-mer que dans l’Hexagone. Mais ces chiffres cachent une réalité contrastée. Le problème touche particulièrement les hommes et les détenus en attente de jugement ou condamnés à des peines courtes.
Chlordécone aux Antilles: le parquet de Paris demande un non-lieu

Par Le Figaro avec AFPPublié il y a 13 minutes, Mis à jour à l’instantLe chlordécone était utilisé comme antiparasitaire dans les Antilles. sergign / stock.adobe.comLe chlordécone, pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé en Martinique et en Guadeloupe jusqu’en 1993, a provoqué une pollution importante des deux îles.Le parquet de Paris a demandé un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement à vaste échelle lié à l’utilisation du chlordécone aux Antilles françaises, a-t-il indiqué vendredi 25 novembre à l’AFP, confirmant une source proche du dossier.Cette étape était attendue depuis que les juges d’instruction parisiens du pôle de santé publique avaient annoncé fin mars la clôture de leurs investigations sans avoir procédé à des mises en examen. Interdit en métropole en 1990, le chlordécone a continué à être utilisé aux Antilles jusqu’en 1993 où il est soupçonné d’avoir provoqué une vague de cancers.À VOIR AUSSI – Comprendre le problème avec le chlordécone
Que risque Cyril Hanouna avec le procès que lui intente Louis Boyard ?

« Abruti », « bouffon », « tocard », « toi, t’es une merde » : ces mots ont été prononcés jeudi 10 novembre par Cyril Hanouna, dans son émission « Touche pas à mon poste ! » (TPMP) à l’encontre du député « insoumis » Louis Boyard. Ce dernier a annoncé ce lundi le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile contre Cyril Hanouna et le directeur de la publication de la chaîne C8 pour « injure publique envers une personne chargée d’une mission de service public ». Dans l’optique d’un procès, que risquerait alors l’animateur de « TPMP » ?Cyril Hanouna : 50 % pitre, 100 % politiqueJeudi, sur le plateau de l’émission « Touche pas à mon poste », le député et ancien chroniqueur de l’émission a accusé les « cinq personnes les plus riches » de France d’« appauvrir l’Afrique », en citant notamment Vincent Bolloré, propriétaire du groupe Canal+. « Bolloré t’a donné de l’argent puisque t’étais chroniqueur ici (et) ça te dérangeait pas », a lancé de son côté Cyril Hanouna après avoir copieusement insulté le député LFI d’« abruti », de « bouffon » et de « tocard ».La suite après la publicitéInjure publique ou outrage ?Louis Boyard a déposé plainte pour « injure publique », les insultes ayant été prononcées sur un plateau télévisé, donc entendues par un grand nombre de personnes. La peine encourue pour avoir prononcé ces mots est de 12 000 euros d’amende, selon l’article 33 de la loi de 1881 relative à la liberté de la presse. 10 choses à savoir sur Louis Boyard, le député de 22 ans agressé par Cyril HanounaEn revanche, il n’est pas possible que les faits soient requalifiés en « outrage », un délit plus sévèrement puni, comme le suggéraient plusieurs observateurs sur les réseaux sociaux. L’outrage peut être commis en privé (lettre d’insultes, propos tenus lors d’un contrôle de police…) ou en petit comité (lors d’une réunion). Mais lorsque la personne est insultée devant un vaste public (publications sur un réseau social, dans la presse…), les actes constituent juridiquement une injure publique. Des insultes visant un député ? « Le nœud du débat »Le député demande cependant une condamnation pour injure aggravée en sa qualité d’élu de la nation. Si le montant de l’amende est le même, il existe une nuance. Lors de faits d’injures publiques simples, il est possible de ne pas être condamné si la cible de l’injure a provoqué la personne insultante. Cette nuance n’existe pas dans le cas d’une insulte envers un député.« On pourrait considérer que Louis Boyard veut éviter les moyens de défense sur la provocation », en déposant plainte pour « injure publique envers une personne chargée d’une mission de service public », explique à « l’Obs » Me Alexandre Braun, avocat pénaliste.Tematai Le Gayic, Louis Boyard et Bryan Masson : qui sont les trois députés de moins de 25 ans ?Pour ce dernier, il s’agit là du « nœud du débat » : Louis Boyard doit-il être considéré comme député au moment où il reçoit les insultes proférées par Cyril Hanouna ? Selon Me Alexandre Braun, « on pourrait soutenir qu’il n’est pas injurié en tant que député mais comme ancien chroniqueur de TPMP ». Une question épineuse que le tribunal devra trancher.
Plus de 700 points de deal démantelés depuis janvier 2021 en Outre-mer et dans l’Hexagone, selon Gérald Darmanin

Un total de 719 lieux de vente de stupéfiants ont été démantelés sur les 3.952 recensés en janvier 2021 en France métropolitaine et en Outre-mer par le ministère de l’Intérieur, a affirmé Gérald Darmanin dimanche sur Twitter.
Assises de la Sécurité en Guyane : les propositions restituées à l’issue des ateliers

Les Assises de la Sécurité se sont achevées ce vendredi 30 septembre 2022, vers 19h30. Pendant plus de trois heures, les participants – divisés en quatre ateliers – ont échangé afin de trouver des solutions pour la lutte contre l’insécurité. Les propositions étaient nombreuses à l’heure des restitutions.
Interdiction de vente et de détention d’armes à feu de catégories C et D en Martinique durant 6 mois – Martinique la 1ère

Lors de sa première visite officielle le week-end dernier, le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, Gérard Darmanin, l’avait annoncé : la vente et la détention d’armes à feu de catégories C et D, ainsi que leur port, leur transport leurs munitions et leurs éléments, sont désormais interdits dans l’île. Cet arrêté préfectoral est en vigueur pour 6 mois et « fera l’objet d’une évaluation, à échéance, pour une prolongation éventuelle » précisent les services de l’Etat. Guy Etienne • Publié le 3 octobre 2022 à 16h03, mis à jour le 3 octobre 2022 à 16h09 Au lendemain de la visite de 24h de Gérard Darmanin, c’est la première mesure concrète qui est entrée en vigueur ce lundi 3 octobre 2022 : l’interdiction de la vente et la détention d’armes à feu de catégories C et D, ainsi que leur port, leur transport leurs munitions et leurs éléments, sont désormais interdits dans l’île. Cet arrêté préfectoral fait suite au constat partagé entre l’Etat, les élus locaux et les syndicats des forces de l’ordre, d’une explosion de la criminalité en Martinique depuis plusieurs mois.
23 homicides ont été perpétrés en Martinique depuis le début de l’année. Dans ce contexte, la lutte contre le trafic d’armes et la délinquance sous toutes ses formes ne faiblit pas et mobilise chaque jour, sur terre et en mer, l’ensemble des forces de sécurité intérieure et services de l’État. A ce jour, 220 armes à feu ont été saisies (+38 % par rapport à 2021). Le 30 juin dernier, 692 armes à feu avaient également fait l’objet d’une destruction. En Martinique, un nombre important d’armes utilisées ont fait l’objet de modifications techniques afin d’en accroître le caractère létal.
Jean-Christophe Bouvier – préfet de la Martinique
Cette décision préfectorale est appliquée pour les 6 prochains mois, mais les services de l’Etat précise que « cette interdiction fera l’objet d’une évaluation, à échéance, pour une prolongation éventuelle ». L’objectif est de « renforcer la sécurité de nos concitoyens et la sécurisation de la détention et de l’acquisition d’armes », ajoute la préfecture. Cette interdiction ne concerne pas « les chasseurs et les licenciés ». En revanche, les anciens licenciés devront la respecter. « Le non-respect de ces dispositions peut être puni de 45 000 € d’amende et de trois ans d’emprisonnement « . La vente, le port et le transport des pistolets d’alarme et de signalisation sont également interdits, sous peine de « 15 000 € d’amende et d’un an d’emprisonnement ».