Emmanuel Macron invite les élus locaux à mettre en place « une vraie décentralisation »

Le président de la République, Emmanuel Macron, à l’Elysée, le 20 février 2023. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE » Le président de la République est pressé de se projeter dans l’après-réforme des retraites. En sortant d’une réunion en sa présence, lundi 13 mars à l’Elysée, les associations d’élus locaux ont assuré qu’Emmanuel Macron voulait accélérer le chantier de la décentralisation. Un travail va s’engager entre l’Elysée et les élus pour préparer deux nouvelles rencontres d’ici à l’été. Cette fois-ci, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher, seront conviés. Et les discussions porteront davantage sur le fond – les compétences des collectivités locales, comme les transports ou le logement – que sur la forme, comme la taille des régions, par exemple. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Décentralisation : la Cour des comptes réclame une réforme ambitieuse En septembre 2022, le chef de l’Etat avait promis aux élus locaux qu’il les recevrait à nouveau début 2023 pour parler de la réforme des institutions et de la décentralisation. Cette rencontre était attendue avec d’autant plus d’impatience que, entre-temps, le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné, a évoqué « la fin des grandes régions pour revenir à un schéma plus simple et à taille humaine ». A en croire les participants à la réunion, le sujet n’a pourtant pas été abordé. Pas plus que le conseiller territorial (un même élu pour le département et la région). Créé par Nicolas Sarkozy, supprimé par François Hollande, Emmanuel Macron en a promis la renaissance pendant la campagne présidentielle. Transfert des compétences en totalité Soucieux de mettre sa réforme sur de bons rails, Emmanuel Macron n’a agité aucun des chiffons rouges qui risquaient de braquer ses interlocuteurs. « De ce rendez-vous, nous n’attendions pas de révolution institutionnelle et le président de la République a confirmé que ce n’était pas son projet », a déclaré la présidente de l’association Régions de France, la socialiste Carole Delga, à l’issue de la rencontre. La veille, l’entourage du chef de l’Etat avait en effet indiqué qu’Emmanuel Macron n’envisageait pas de réitérer ce que son prédécesseur, François Hollande, avait fait il y a dix ans : décider depuis Paris des frontières des régions. Si redécoupage il doit y avoir, cela devra venir des collectivités elles-mêmes. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Nouveau coup de froid entre Macron et les maires Selon les confidences des représentants des sept associations d’élus invitées à l’Elysée – les Maires de France ont été exclus parce que leur président, le maire (Les Républicains) de Cannes (Alpes-Maritimes) David Lisnard, ne pouvait se rendre personnellement à Paris lundi –, le chef de l’Etat a fixé le cadre de la réforme. Il en avait déjà énoncé les principes lors d’un discours, prononcé en octobre 2022 à Château-Gontier-sur-Mayenne (Mayenne). Il vous reste 50.72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Réforme des retraites : combien de retraités vont toucher 85 % du Smic ?

Le gouvernement a été contraint de revoir sa copie. Ou plutôt de la représenter. Après plusieurs semaines à être tancé par les oppositions sur sa proposition de revalorisation des pensions les plus modestes qu’elles estiment trompeuses, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a clarifié la mesure phare du gouvernement sur France Inter, mercredi matin. Avec la réforme, 250 000 retraités actuels verront leur pension atteindre 85 % du Smic, a promis l’ancien député socialiste. Leurs revenus devraient atteindre un peu moins de 1 200 euros brut par mois.Selon les chiffres réévalués du ministre, 125 000 Français vont profiter de 100 euros de revalorisation. Le reste du contingent ciblé par la mesure devrait plutôt recevoir un chèque compris entre 100 et 70 euros chaque mois. Dans le futur, « 40 000 personnes supplémentaires » passeront chaque année « le cap des 85 % du Smic grâce à cette seule réforme », a promis Olivier Dussopt, ayant remis de l’ordre dans ses chiffres. Cette vague de revalorisation des petites pensions des futurs et actuels retraités devrait coûter 700 millions d’euros à l’Etat à l’horizon 2030, selon Les Echos.Les travailleurs avec « des carrières incomplètes » pas concernésPour autant, toutes les petites pensions ne sont pas concernées par le dispositif. En sont exclues « ceux qui ont eu des carrières incomplètes », précise le ministre. Seules les personnes ayant accumulé l’ensemble des annuités nécessaires et à temps plein pourront bénéficier de cette augmentation du « minimum contributif » promis par le gouvernement. Les travailleurs avec des carrières hachées ou ayant travaillé simplement en temps partiel ne toucheront rien..@olivierdussopt : « 1,8 million de retraités actuels vont voir leur pension augmenter […] 40.000 personnes de plus chaque année passeront le cap des 85 % du Smic [parmi les nouveaux retraités] » #le7930inter pic.twitter.com/HxfXcSmtge— France Inter (@franceinter) February 15, 2023Un choix politique assumé par Olivier Dussopt au micro de France inter. « Je ne dis pas à quelqu’un qui a travaillé toute sa vie pour 700 euros que sa retraite sera supérieure à son salaire. Si on est dans cette logique-là, on ne parle plus de retraite, on parle de minimum vieillesse, ce n’est plus une retraite, c’est un minimum social que nous avons remonté à 960 euros », a-t-il insisté.Pour les personnes aux faibles revenus n’ayant pas effectué de carrière complète, ils peuvent en effet bénéficier du minimum vieillesse : l’allocation de solidarité aux personnes âgées revalorisée de 0,8 % au 1er janvier 2023. L’aide sociale permet à ces retraités d’augmenter leurs revenus pour qu’ils atteignent 961 euros brut pour une personne seule et 1 492 euros brut pour les couples. Pourtant, la moitié des personnes âgées de plus de 65 ans vivant seul, avec des revenus inférieurs à 960 euros, ne réclame pas ce minimum vieillesse. De quoi nourrir une nouvelle forme de critique au sein de l’opposition à la réforme des retraites du gouvernement.

La délégation aux Outre-mer du CESE remet officiellement son avis sur la gestion de l’eau au ministre Jean François Carenco

 Michèle Chay, rapporteure, a rappelé qu’un quart de la population de Guadeloupe n’a pas d’eau tous les jours du fait des nombreuses coupures. A cela s’ajoutent les difficultés : vétusté du réseau de distribution et des infrastructures, manque d’investissement, problèmes de gouvernance, compteurs bloqués… et les tarifs pratiqués qui sont les plus élevés au niveau national. La délégation s’attache à porter la parole des usagers et son travail de mobilisation des maires, des parlementaires et des représentants de l’Etat est un moyen essentiel pour faire évoluer la situation. Le CESE souhaite insister sur les problématiques de sous-consommation de crédits dans le cadre du Plan Eau-DOM et des Contrats de convergence et de transformation : le paradoxe est que des financements importants existent mais ne sont pas suffisamment utilisés.Lire aussi : La Délégation aux Outre-mer du CESE présente ce 25 octobre son projet d’avis sur « la gestion de l’eau et de l’assainissement dans les Outre-mer»Le CESE préconise d’engager un plan d’action prioritaire pour l’eau en Guadeloupe, Guyane et à Mayotte pour supprimer les « tours d’eau », renouveler ou développer les infrastructures. Il propose également de mettre en place un tarif social de l’eau et de distribuer des chèques eau afin que toute la population puisse avoir accès quelque soit ses revenus. Le CESE demande aux parlementaires de déposer une proposition de loi conférant un droit opposable à l’accès à l’eau potable pour tous et toutes. Trop de personnes vivant dans des habitats précaires ou isolés sont exposées aux trafics et aux risques sanitaires en consommant une eau dont la qualité n’est pas contrôlée.Contacté par Outremers360, le CESE a indiqué qu«il faut aussi se préparer aux conséquences du changement climatique qui aura un impact important sur les ressources disponibles. La création d’ouvrages de stockage, la protection des ressources souterraines et le reboisement des bassins versants sont indispensables. Des investissements devront être réalisés rapidement d’interconnexion des réseaux, de retenues collinaires, sans compromettre outre mesure le cycle naturel de l’eau, et de citernes de stockage pour faire face aux épisodes extrêmes. Il faudra également renforcer la pédagogie au « bon usage » de l’eau en adoptant des comportements plus durables et responsables. Rappelons-nous que l’eau est toujours au cœur des interactions des hommes et des femmes avec leur environnement.» Pour le CESE, il s’agit de faire prendre conscience que l’eau est un bien commun, précieux et fragile, auquel chacun et chacune doit pouvoir accéder en étant responsable de ses usages et acteur de sa préservation.

Béatrice Bellay, reconduite à la tête des socialistes de Martinique pour 4 ans

Le 80e congrès du Parti Socialiste a entériné la réélection de Béatrice Bellay en tant que première secrétaire fédérale de la FSM (Fédération Socialiste de Martinique). Elle était l’unique candidate enregistrée. « C’est avec plaisir, honneur et fierté que je porte la parole d’un socialisme martiniquais de lucidité et de progrès ».

L’Assemblée nationale lance une commission d’enquête sur le coût de la vie en Outre-mer sur un texte porté par le député martiniquais Johnny Hajjar

Les députés ont voté le texte porté par l’élu martiniquais Johnny Hajjar à l’unanimité jeudi 9 février. L’objectif de cette commission sera de diagnostiquer les mécanismes à l’origine de la disparité de pouvoir d’achat entre les territoires ultramarins et l’Hexagone, et de proposer des solutions pour y remédier. Seule la Nouvelle-Calédonie n’entrera pas dans le champ d’action de cette enquête.

Octroi de mer : mi déba ! Une tribune de Daniel Chomet

J’ai participé sur le campus de Schoelcher à une conférence sur le brulant sujet de l’octroi de mer . Les présentations ont porté sur l’histoire, les données statistiques et économiques
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