Les récents séismes en Turquie et en Syrie devrait faire réfléchir en Martinique

Plus de 50 000 morts : c’est le bilan humain désastreux du séisme survenu voici un mois jour pour jour en Turquie et en Syrie. Ce qui devrait faire réfléchir en Martinique, terre par excellence de risque sismique.
La Martinique n’est pas encore prête à affronter un séisme majeur mais les autorités y travaillent

Les récentes images de Turquie et de Syrie nous renvoient à la réalité de notre zone à risque sismique élevé. Nos constructions résisteront-elles à un Big One ? Si la prise de conscience est bien réelle, il y a encore beaucoup à faire.
TEST TECHNIQUE NATIONAL
PAS D’INQUIÉTUDE, CECI EST UN TEST Les essais du système FR-Alert continuent partout en France. De nouvelles notifications vont être transmises sur le canal dédié aux tests techniques. Les personnes ayant activé ce canal recevront donc les messages d’essais. Ce mardi 28 février en fin de matinée, des notifications seront envoyées dans la plupart des régions de France métropolitaine par la Direction du numérique du ministère de l’intérieur (DNUM) via les opérateurs de téléphonie mobile. La DNUM précise qu’aucune action n’est requise de la part des citoyens recevant ces messages d’alerte. BIEN ALERTÉ ! BIEN PROTÉGÉ !
Séismes en Martinique : « nous devons soutenir la culture des risques pour nous préparer »

Alexandre Labat-Mars jeudi 16 février 2023 Quelques jours après un séisme qui a fait près de 40 000 morts en Turquie et en Syrie, nous avons interrogé Albéric Marcelin sur le niveau de préparation de la Martinique en cas de phénomène majeur. Il se montre « particulièrement inquiet ». « En mars 2017 Il y a eu la simulation « Richter Caraïbes » organisée par l’Union Européenne. Le spectre du séisme retenu était d’une magnitude de 8,5, ce qui correspond au niveau de vulnérabilité sismique élevé sur le territoire de la Martinique. Globalement, la Martinique n’est pas prête, surtout au niveau de la population. Nous ne sommes pas dans une dynamique de résilience. Nous ne faisons pas de la culture des risque mais nous tombons dans la culture de l’oubli. Nous avons oublié que la Martinique a été secouée violemment le 11 janvier 1839 en laissant sur le carreau 4 000 de ses ressortissants. A lire aussi Richter : scénario angoissant et réaliste
Les armoires et les objets lourds sont très peu fixés dans les maisons des particuliers. Une grande partie des décès durant un séisme survient à cause de l’aménagement intérieur et en Turquie, à 4h17 (heure de la secousse), la majorité de la population dormait toujours. La population n’est pas suffisamment formée au secourisme et n’a pas le réflexe de se constituer un kit de survie avec des denrées non périssables et de l’eau. En cas de séisme majeurs, nous pourrions faire face à des problèmes d’alimentation en eau potable pendant 6 mois ». À qui revient la responsabilité de cette culture de la prévention ? À tout le monde : à l’État, à la Collectivité Territoriale de Martinique, aux trois communautés d’agglomération, aux 34 communes, à l’ensemble des établissements recevant du public et aux citoyens. Je suis particulièrement inquiet, il faut qu’on avance.
Les infrastructures pourraient-elles résister au Big One ? On va aller à l’essentiel. 80 % du parc immobilier privé de la Martinique n’est pas aux normes parasismiques. Seulement 25 % des écoles primaires de Martinique le sont. Les choses sont claires. Lorsqu’on sait qu’un nombre si important de bâtiments n’est pas aux normes, il faut développer des stratégies pour palier le manque. Il faut accélérer le Plan séisme Antilles et poser le problème de la gouvernance (de ce même plan) ». Il faudrait faire des points de situation à la population tous les trois mois ou tous les six mois sur les travaux réalisés et à faire. Les plans communaux de sauvegarde doivent être réalisés de manière plus sérieuse, nous avons déjà des outils. Comment la population peut-elle se préparer à secourir les citoyens ? Il faut savoir que, lorsque la grosse secousse arrivera, les pompiers de Martinique ne seront que trop peu nombreux. Ils feront donc ce qu’ils pourront pour venir en aide à la population. Nous faisons également face à une pénurie de médicaments. Sur cette île, nous avons de quoi nous soigner avec des plantes et des produits naturels. Nous devons apprendre à nous en servir en cas de catastrophe. A lire aussi Séisme: plus de 35.000 morts, la Syrie ouvre deux points de passage avec la Turquie
« Quand je vois ce qui s’est passé en Turquie et en Syrie, j’ai envie d’exprimer ma vive émotion et mes condoléances à ces deux peuples : le peuple turc et le peuple syrien ».
Une application cartographique d’aide à la gestion de crise basée sur la connaissance de la…

10/01/2023 – Gestion de crise
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Comment se préparer aux risques majeurs en Martinique

Nouvel exercice pour « vérifier la cohérence » de l’organisation des secours en Martinique

80 personnes ont été mobilisées en mer par les forces armées au large de Schoelcher jeudi 8 décembre 2022, pour une simulation de pollution marine. L’objectif consiste à « entraîner régulièrement tous les acteurs du dispositif d’Organisation de la Réponse de Sécurité Civile (ORSEC) », en mer et sur terre.
Des nouvelles technologies pour sauver plus de victimes en cas de séismes

Le projet européen et japonais « Cursor » développe des robots et des drones qui pourraient être utilisés demain lors de catastrophes naturelles.
Un plan séisme Antilles pour renforcer la résilience du système de santé d’ici 2027

À l’occasion des journées Réplik, l’Agence régionale de santé et les acteurs de la santé se sont réunis, vendredi dernier au Karibea Squash Hôtel de Fort-de-France, pour signer une charte qui vise à bâtir un système de santé résilient pour les cinq années à venir.