Aux Antilles « un parcours de vie entravé dans l’accès aux droits », selon la Défenseure des droits

La Défenseure des droits a constaté aux Antilles « un parcours de vie entravé dans l’accès aux droits » qui contribue au « climat de défiance caractérisé envers les institutions » des usagers des services publics dans ces territoires, dans un rapport paru lundi.
« Les situations les plus critiques sont connues » rappelle le rapport, pointant notamment « la distribution et l’assainissement de l’eau en Guadeloupe, les délais d’attente pour accéder à un médecin spécialiste, les difficultés à liquider les pensions de retraite en Martinique (.) ou encore, les difficultés liées à la dématérialisation des démarches administratives, accrues pour des populations où le taux d’illettrisme est plus important et où la fracture numérique est encore plus marquée ».

Les écarts de pension de retraite entre hommes et femmes sont plus faibles pour les Martiniquais qu’en France métropolitaine

Le montant de pension de retraite des femmes nées en Martinique vivant dans un département d’Outre-mer est inférieur de 16 % à celui des hommes. Ces inégalités importantes s’expliquent notamment par les écarts de salaire, le type de profession et la durée de cotisation. Les femmes prennent leur retraite plus souvent pour motif d’inaptitude que les hommes. Elles sont également plus souvent concernées par le minimum vieillesse. Néanmoins, ces inégalités sont moins marquées en Martinique qu’en France métropolitaine et pourraient s’expliquer par la surreprésentation de la fonction publique dans la région.

Blackface : « Il serait temps que les gens se mettent à la page et arrête de nous tourner en carnaval », pour Louis-Georges Tin

Le week-end dernier, des supporteurs d’un match de basket grimés en noir ont défrayé la chronique et provoqué l’indignation. Manque d’éducation ou absence de sanction, l’ancien président du CRAN Louis-Georges Tin, et l’écrivain et journaliste Serge Bilé se sont penchés sur la question du blackface dans notre société : pourquoi est-ce toujours d’actualité ?

Arnaud Teyssier: «Les conventions citoyennes ne sont que des ersatz de démocratie»

Réservé aux abonnésTRIBUNE – Alors que la convention citoyenne sur la fin de vie rendra ses conclusions le 19 mars, l’historien et essayiste* voit dans cette nouvelle forme démocratique une consultation de confort qui risque d’aggraver la perte de confiance des Français dans les institutions. *Dernier ouvrage paru: De Gaulle, 1969: l’autre révolution, Perrin, 2021. Comme naguère la convention citoyenne pour le climat, la convention citoyenne sur la fin de vie suscite déjà, avant même de se conclure, interrogations et contestations. L’objet de la manœuvre est connu: il s’agit de mobiliser la société sur une question de grande ampleur, très controversée, et de légitimer ainsi les éventuelles réformes à venir. La procédure est méthodique et encadrée. Une question est posée à un échantillon de citoyens, «représentatif de la population française», sélectionné par tirage au sort sur la base d’un panel constitué par l’institut Harris Interactive. La convention dure quatre mois et est organisée en trois phases, réparties sur neuf week-ends de travail. Elle n’œuvre pas, bien sûr, en roues libres, mais est bordée par un «comité de gouvernance» soigneusement composé. C’est ainsi qu’un mode d’expression nouveau est introduit dans nos institutions, hors du champ constitutionnel classique… Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 85% à découvrir.