Marche contre l’insécurité au campus de Schoelcher

Les signalements d’agressions survenues sur le campus de Schoelcher se multiplient depuis la rentrée 2023-2024. « Pé bouch fini » était le mot d’ordre de la manifestation organisée ce mercredi soir au campus pour dénoncer ce climat délétère. L’Université des Antilles confirme, via un communiqué de presse, des “situations de harcèlement et d’agression verbale et physique au CROUS ainsi qu’aux abords des résidences universitaires privées à Schoelcher, envers des étudiantes”.  L’Université indique qu’elle a déjà signalé ces agressions aux autorités, alors qu’on pouvait lire sur une banderole lors de la marche de ce mercredi « Étudiantes victimes, université complice ». Plus de vigiles… la journée L’université des Antilles annonce le renforcement de la présence des vigiles “pendant les heures d’ouverture du pôle universitaire”. Or, c’est la nuit que la majorité des agressions surviennent. Un agent rondier devrait également être recruté. L’UA encourage “chaque étudiante et chaque étudiant qui pourrait être victime d’une agression, à se rendre à la Gendarmerie et à effectuer les signalements ou plaintes idoines.” À l’université des Antilles, le 8 mars, la journée des droits des femmes sera dédiée aux combats des femmes et aux moyens dont elles disposent pour que cesse toute violence à leur égard.

Un rapport sur la géographie de la délinquance s’inquiète de la situation Outre-Mer

Un rapport sur la géographie de la délinquance en France en 2023 vient d’être publié ce mercredi 31 janvier. Réalisé par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieur, le SSMSI, celui-ci pointe des disparités fortes entre l’hexagone et les Outre-Mer, avec notamment une hausse plus importante des actes de violence envers les personnes dans nos territoires sur l’année dernière.

Jeanne Catayée est décédée à 103 ans

La rédaction lundi 15 janvier 2024 La dissidente Jeanne Catayée est décédée dimanche 14 janvier, quatre jours après avoir fêté ses 103 ans. Le rideau est tombé. Jeanne Catayée nous a quitté dimanche 14 janvier au matin, alors qu’elle venait de fêter ses 103 ans. Elle laisse derrière elle 10 petits-enfants et 13 arrière-petits-enfants. Jeanne Catayée, épouse Duton, est née le 10 janvier 1921 à Sinamary. Elle est arrivée en Martinique à l’âge de 6 ans. À 23 ans, elle s’est engagée dans la dissidence et est partie à cette époque avec le lieutenant-colonel Tourtet combattre les nazis. « J’ai voulu ardemment défendre la France ». Légion d’honneur en 2014 Jeanne Duton-Catayée a reçu la médaille du combattant, la médaille de la Défense de France. Elle est également officier des palmes académiques et a reçu en 2014 des mains de l’ancien président de la République, François Hollande, la légion d’honneur. A lire aussi
La soeur du fondateur du Parti Socialiste Guyanais, Justin Catayée, avait écrit ses mémoires en deux tomes intitulés « Avant la tombée du rideau ». La sénatrice de Guyane Marie-Laure Phinéra-Horth a présenté ses condoléances à la famille de Jeanne Duton-Catayée. « Optimiste et toujours de bonne humeur, elle a su transformer les expériences de la vie en une richesse », a écrit l’élue. Pour son centième anniversaire, Jeanne Catayée avait évoqué sa mort dans les colonnes de France-Guyane. « On dira que je suis morte… Non je ne serai pas morte. J’irai tout simplement rejoindre l’univers des ombres, où m’attendent mes parents, mes amis, tous ceux qui m’ont précédée et qui forment le monde du souvenir. Puis à mon tour je voguerai autour de ceux que j’aime et qui sont encore dans le monde terrestre. Car on ne meurt pas tout à fait. On ne perd jamais les gens qu’on aime. »

La ville de Strasbourg met en place un budget « sensible au genre »

Jeanne Barseghian, maire (Europe Ecologie-Les Verts) de Strasbourg, dans sa ville, le 4 juillet 2020. PATRICK HERTZOG / AFP Après avoir évalué sa politique d’investissement en fonction de son impact sur le climat, c’est à l’aune des questions d’égalité de genre que la municipalité écologiste de Strasbourg a décidé cette année d’apprécier son budget. Objectif : combattre l’illusion de l’égalité dans laquelle baignent aujourd’hui les politiques publiques et développer en la matière une approche transversale intéressant chaque service de la municipalité. « Ce n’est pas parce qu’une politique s’adresse à tous sans distinction qu’elle impacte de manière égale les femmes et les hommes », estime ainsi Christelle Wieder, adjointe chargée de la politique en faveur des droits des femmes et de l’égalité de genre. La démarche d’évaluation menée par la ville l’a conduite à qualifier plus de 60 % de ses dépenses de fonctionnement et 54,5 % de son budget d’investissement pour 2023 comme « susceptibles d’être sensibles au genre ». L’ambition est d’améliorer de façon durable la prise en compte de cet impact dans la conception des politiques de la ville, qu’il s’agisse de l’éducation, de la culture, du sport ou encore des solidarités. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Egalité femmes-hommes : le gouvernement annonce un plan d’une centaine de mesures Aujourd’hui, seules 0,5 % des dépenses de fonctionnement de la ville de Strasbourg (hors ressources humaines) sont ainsi qualifiées de positives pour l’égalité de genre, et 2,9 % des investissements. Parmi ces dernières figurent le financement de la mission « droit des femmes » de la municipalité, de l’ordonnance verte, un dispositif de lutte contre les perturbateurs endocriniens, pour les femmes enceintes ou encore les travaux de végétalisation des cours d’école. Leur reconfiguration permet en effet de lutter contre un premier déséquilibre intervenant dès la petite enfance, qui voit les petits garçons occuper de 80 % à 85 % des espaces de récréation, au détriment des petites filles. Engagement salué par l’opposition Une expérimentation a été mise en place, déjà, au sein des directions sports et participation citoyenne de la ville. Les agents ont été formés à la question de l’égalité de genre et encouragés à faire évoluer leurs pratiques. Strasbourg a, par exemple, modifié son dispositif d’aide à la licence sportive pour que ce dernier concerne autant les filles que les garçons, lesquels représentent jusqu’à 88 % des bénéficiaires aujourd’hui. La municipalité compte également réorienter ses subventions aux clubs de sport pour davantage favoriser la pratique de haut niveau des jeunes filles. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Des pistes pour que les femmes s’approprient l’espace public Dans le domaine de la participation citoyenne, la ville a commencé par proposer un dispositif de garde d’enfant lors des assemblées de quartier et instauré une égalité dans la prise de parole. « Cela a considérablement modifié ces assemblées citoyennes, avec un impact important sur l’estime de soi des femmes concernées », note Christelle Wieder. Il vous reste 26.06% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.