Une avancée en matière de transport sanitaire pour les Ultramarins

A l’initiative d’une mesure du député Guadeloupéen Max Mathiasin, un décret concernant la prise en charge de billets d’avion supplémentaires pour les familles d’un enfant de moins de 16 ans évacué vers l’Hexagone pour raison de santé a été publié en novembre dernier.

Dispositif Solidarité Energie : 13 000 usagers martiniquais appelés à compléter leurs dossiers, avant le 9 février 2024

Certains foyers martiniquais éligibles au coup de pouce de 330 € pour faire face à l’augmentation du coût de l’énergie, ont alerté la Collectivité Territoriale de Martinique sur le non-versement de cette aide à leur profit. Il s’agit de dossiers incomplets répond la CTM. Les personnes concernées ont jusqu’au vendredi 9 février 2024, date limite pour la complétude des demandes.

Handicap : 1,5 milliard d’euros pour améliorer l’accessibilité et fauteuils roulants remboursés à 100 % dès 2024, annonce Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, ici le 19 avril 2023. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE » Fauteuils roulants remboursés à 100 %, meilleure accessibilité, hausse des aides pour l’accompagnement des personnes handicapées… S’exprimant lors de la sixième conférence nationale du handicap, Emmanuel Macron a détaillé, mercredi 26 avril, plusieurs mesures visant à améliorer la vie des personnes handicapées. Le président de la République a notamment annoncé que l’Etat allait consacrer 1,5 milliard d’euros au renforcement de l’accessibilité aux lieux publics pour les personnes en situation de handicap. « C’est une ligne budgétaire lourde », a-t-il relevé, ajoutant que cet engagement serait « décliné avant l’été » et fera l’objet d’une « programmation ». Le chef de l’Etat a également annoncé que « les fauteuils roulant seront intégralement remboursés, dès 2024 ». « C’est une mesure importante, une mesure de justice sociale », a justifié M. Macron. Le projet présenté par le chef de l’Etat s’articule autour de cinq axes : enfance et éducation, avec notamment un « service public de repérage, d’évaluation et d’intervention précoce et intensif du handicap » ;emploi, avec Pôle Emploi qui sera « la porte d’entrée [des personnes handicapées] pour élaborer leur propre projet professionnel », appuyés « en cas de besoin, par des experts de la sphère médico-sociale » ;accessibilité, avec l’annonce d’un budget de 1,5 milliard d’euros par l’Etat et, pour les logements, l’ouverture du dispositif MaPrimeAdapt’aux personnes en situation de handicap « dès 2024 » ;des soutiens financiers et humains, avec le remboursement à 100 % des fauteuils roulants et l’augmentation « des temps d’accompagnement » et le meilleur remboursement « des charges liées à l’emploi direct d’une aide à domicile » ;la pratique sportive et les jeux, avec la mise en œuvre « de trente minutes d’activité physique quotidienne dans les établissements et services médico sociaux qui accueillent des jeunes ».« Changer le quotidien des personnes » « Notre objectif est de proposer un changement de paradigme à la hauteur des attentes des personnes handicapées », a assuré la ministre en charge du dossier, Geneviève Darrieussecq, en ouvrant la conférence à l’Elysée. Avant le discours du chef de l’Etat, plusieurs ministres avaient esquissé les annonces à venir. Il s’agit de « changer le quotidien des personnes » concernées, pour leur permettre d’« aller à l’école, travailler, circuler », de « pouvoir pratiquer des activités sportives et culturelles, pouvoir vivre pleinement », a ainsi souligné le ministre des solidarités, Jean-Christophe Combe. « Les moyens seront mis sur l’accessibilité. L’école va changer, le transport, le logement, France Travail va faciliter les parcours professionnels », a-t-il encore énuméré. L’école de son côté doit être « transformée durablement » pour accueillir « tous les élèves », ce qui doit passer par une « pédagogie différenciée qui profitera à tous », a affirmé son collègue de l’éducation, Pap Ndiaye. Au total, 27 membres du gouvernement, dont la première ministre, Elisabeth Borne, ainsi que des élus, représentants de collectivités locales, administrations, associations, entreprises et syndicats sont réunis pour ce rendez-vous organisé tous les trois ans, censé donner le cap des politiques publiques du handicap. Avant l’ouverture de la conférence, l’entourage d’Emmanuel Macron avait promis des « annonces fortes », avec « une implication immédiate sur les trois années à venir » sur la vie des 12 millions de Français concernés par le handicap et 8 millions d’aidants. Une enveloppe de 400 millions d’euros doit ainsi permettre d’ici 2027 de rendre les « 158 gares prioritaires nationales » accessibles pour tous les handicaps, moteurs et sensoriels, a indiqué Mme Darrieussecq dans Le Figaro. La moitié seulement sont aujourd’hui accessibles. Pour améliorer l’accueil des enfants handicapés dans l’école ordinaire, des établissements pourront expérimenter des partenariats avec des « équipes mobiles d’éducateurs spécialisés, orthophonistes, psychomotriciens », a-t-elle ajouté. A la rentrée 2022, 430 000 élèves en situation de handicap étaient scolarisés en milieu ordinaire, soit un tiers de plus qu’en 2017. Mais les établissements peinent souvent à bien les accompagner et près d’un sur dix reste non scolarisé. Boycott de certaines associations Malgré tout, le Collectif Handicaps, qui réunit 52 associations, avait annoncé la veille qu’il boycotterait la conférence, car il reproche à l’exécutif un « manque apparent d’ambition », un « manque de concertation », et il n’a pas obtenu le droit d’interpeller directement le chef de l’Etat, a expliqué son président Arnaud de Broca. L’Elysée a répondu que l’événement a été préparé pendant six mois, au fil d’une quarantaine de réunions, avec 500 intervenants. Certains membres du collectif, comme APF France Handicap (Handicaps moteurs) ou la Fnath (accidentés de la vie), participeront toutefois à des tables rondes, précise le Collectif. Les associations réclament « une politique volontariste avec une programmation budgétaire pluriannuelle », pour garantir « l’accès effectif des personnes handicapées à leurs droits », explique le coordinateur du collectif, Stéphane Lenoir. Pour lui, cette CNH doit être l’occasion de corriger les manquements soulignés par le Conseil de l’Europe, dans un rapport publié mi-avril : l’organisation internationale — distincte de l’UE –, a reproché à la France de ne pas œuvrer efficacement pour l’inclusion des enfants et adolescents handicapés dans les écoles et a souligné des d’accès aux services de santé pour certaines personnes handicapées à accéder aux services de santé. Chaque week-end, la rédaction sélectionne les articles de la semaine qu’il ne fallait pas manquer APF France Handicap a lancé une semaine de mobilisation pour « interpeller » les pouvoirs publics : la moitié seulement des établissements recevant du public (ERP) sont engagés dans une démarche de mise en accessibilité. Le problème sera crucial lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris l’an prochain, alerte APF, qui dénonce le manque d’hôtels adaptés, et souligne que 3 % seulement des 309 stations de métro parisiennes sont accessibles aux personnes handicapés. Combien de personnes handicapées en France ? Selon la loi du 11 février 2005, « constitue un handicap toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ». Entre 2,6 et 7,6 millions de personnes de 15 ans ou plus vivant à domicile en France sont handicapées ou dépendantes, selon des estimations de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Le premier chiffre correspond aux 2,6 millions de personnes (soit 4,7 % de la population française) qui ont déclaré avoir à la fois une limitation sévère dans une fonction physique, sensorielle ou cognitive et une forte restriction depuis plus de six mois pour des raisons de santé dans les activités quotidiennes, alors que 7,6 millions d’adultes (soit 14 % de la population) ont répondu à au moins un de ces deux critères. Il convient d’ajouter plus de 140 000 personnes de 16 ans ou plus vivant dans des établissements spécialisés dans la prise en charge du handicap. Quant aux enfants handicapés ou dépendants, leur nombre varie également, allant de 46 000 à 400 000 en fonction des critères utilisés. Le Monde avec AFP S’abonner Contribuer