Déchets en Martinique : Un appel à projets lancé pour développer la démarche Low Tech sur le territoire

Le PTMD traite les questions de maîtrise des déchets et de développement de l’économie circulaire en Martinique, aussi bien sur la stratégie et les orientations que sur l’accompagnement technique et financier des initiatives. Cet appel à Projets est l’occasion de répondre aux besoins du territoire avec des solutions pensées et produites par et pour les Martiniquais et ainsi de réduire la dépendance aux importations de produits souvent mal-adaptés au climat tropical, ne pouvant être ni réparés, ni recyclés sur place. La Low Tech une démarche visant, pour un besoin considéré comme utile voir essentiel, à y apporter une solution technologiquement proportionnée et soutenable, c’est-à-dire une solution qui soit à la fois simple, sobre en ressources et en énergie, accessible et appropriable par le plus grand nombre.L’objet de cet AAP est de sélectionner les projets qui pourront bénéficier de l’accompagnement du PTMD sur cette question. Il vise à développer des projets structurants et innovants, justifiant leur approche Low Tech ainsi que leur impact positif sur la Martinique.Les lauréats bénéficieront d’un accompagnement financier permettant la réalisation du projet, d’un appui pour le montage de leur projet, de la facilitation de relations avec les acteurs locaux et de visibilités lors de la communication sur les lauréats l’AAP.La date de clôture de dépôt des dossiers est fixé au 23 juin 2024. Le lien d’accès à cette plateforme est le suivant : https://agirpourlatransition.ademe.fr/entreprises/aides-financieres/20230228/soutien-developpement-demarches-low-tech-martinique

[L’industrie c’est fou] Des briques en sargasses pour lutter contre leur prolifération sur les plages des Caraïbes

Il a fallu 20 tonnes de sargasse pour construire la première maison équipée de ces briques. Se prélasser les doigts de pieds en éventail sur une plage paradisiaque des Caraïbes ? L’idée fait rêver mais la réalité peut s’avérer nettement moins glamour, cette région du monde appréhendant chaque année l’arrivée des sargasses. Ces algues brunes qui s’échouent et pourrissent du littoral vénézuélien à la côte floridienne en passant par les plages mexicaines et les îles antillaises sont un vrai fléau pour l’industrie du tourisme. En plus de dégager une odeur nauséabonde lorsqu’elles se décomposent, elles rejettent un gaz toxique composé d’hydrogène sulfuré et d’ammoniac qui peut irriter les yeux et les voies respiratoires. De quoi décourager plus d’un vacancier de faire le déplacement… Las des sargasses, Omar Vasquez, un ouvrier mexicain qui participe depuis 2015 au nettoyage des plages de la Riviera Maya, dans le sud-est du Mexique, a créé des briques à partir de cette matière première. Elles composent 40% du produit final tandis que les 60% restants sont issus d’autres matières organiques. «J’ai décidé, alors que tout le monde se concentrait sur l’impact économique du problème, de commencer à utiliser l’algue», explique-t-il dans une vidéo du Programme des Nations unies pour le développement, qui le soutient.
Concrètement, les matériaux sont traités puis comprimés, et modelés en blocs dans une usine située à Mahahual, un village touristique de l’Etat du Quintana Roo. Deux modèles existent, le premier, dit «industriel», est compacté mécaniquement à raison de 112 kilos par centimètre carré, à une vitesse de 435 pièces par heure. Le second, dit «artisanal», est compacté à la main dans des moules et séché au soleil pendant dix jours. Dans des conditions idéales, les briques ont une durée de vie de plus de 120 ans selon l’entreprise Sargablock, qui précise en produire actuellement près de 1 000 par jour. Omar Vasquez a construit une première maison, «Casa Angelita», composée de 2 150 blocs qui ont nécessité 20 tonnes de sargasses. L’entrepreneur a depuis fait don de 14 logements édifiés avec son matériau à des familles pauvres. L’initiative a séduit d’autres personnes originaires du Belize, de la Jamaïque ou encore de Puerto Rico, qui ont contacté l’ouvrier mexicain pour en savoir plus. Peut-être inspirera-t-elle en France métropolitaine, alors que les algues vertes gagnent chaque année un peu plus de terrain…
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Lutte contre les sargasses : Le maire de la Désirade Loïc Tonton élu président du GIP sagasses (SARGIP) de Guadeloupe

Près de quatre mois après la création de ce groupement d’intérêt Sargasses, la gouvernance de cette structure est désormais connue. C’est Loïc Tonton, maire de l’île de la Désirade régulièrement sujette aux échouements de sargasse, qui en assurera la présidence. Il a été élu à l’unanimité, ce mardi 25 avril en présence des représentants de l’Etat, de la Région, du Département ainsi de la CCI des Iles de Guadeloupe. « Je me réjouis surtout que l’on puisse avancer pour pouvoir vraiment se battre contre ces sargasses pour toute la population guadeloupéenne. Nous n’avons plus le temps de tergiverser. A travers le SARGIP, l’État sera à nos côtés et nous avons voté pour qu’il soit à 80% des financements aux côtés des institutions de Guadeloupe», a précisé Loïc Tonton au micro de notre partenaire. Dans sa tâche, Loic Tonton sera accompagné de Jean-Philippe Courtois, maire de Capesterre-Belle-Eau qui occupera la fonction de vice-président du GIP. Le SARGIP, ce groupement d’intérêt public a été acté en janvier 2023 par la signature d’une convention entre la Région, le Département, la CCI-IG (Chambre de Commerce et de l’Industrie des Îles de Guadeloupe) et l’État.Des stratégies de lutte collectivesCet organisme vise à élaborer les stratégies de lutte contre les sargasses, coordonner toutes les actions publiques de mise en oeuvre des opérations de prévention, de ramassage ; de stockage et de valorisation pour une planification pluriannuelle.Ce GIP a aussi pour mission d’être l’interlocuteur de l’ensemble des partenaires financiers et institutionnels par une participation aux instances de concertation de décision, d’ingénierie ou d’études, visant à réduire la prégnance des sargasses sur l’activité économique et sociale et également d’en informer la population.Bruno André , le sous-préfet de Pointe-à-Pitre, se réjouit de ces avancées. « On avait besoin, vu l’ampleur des sargasses, d’une structure qui puisse traiter, fixer les stratégies, orienter toute l’action collaborative que l’on peut avoir avec l’Etat, la Région, le Département et la Chambre de Commerce. C’est le bras armé décisionnel, d’orientation et de suivi et bientôt on aura le syndicat mixte qui regroupera toutes les communes et sera le bras opérationnel de ce GIP».Par Naïza Rippon et Raïssa Caïro pour RCI Guadeloupe. 

L’Anses et l’Ifremer renouvellent leur partenariat

Benoît Vallet, Directeur général de l’Anses, et François Houllier, Président-directeur général de l’Ifremer, ont signé le 4 avril une nouvelle convention cadre de partenariat pour une durée de cinq ans. Les deux organismes s’engagent ainsi à poursuivre leurs collaborations de recherche et d’expertise concernant la santé des poissons et des mollusques ainsi que la sécurité sanitaire des aliments qui en sont issus. Ils souhaitent aussi inscrire leurs initiatives communes dans une approche plus transversale et plus ouverte vers la société.

ILS AGISSENT POUR L’AIR : Petit Cocotier #EP02

« Ils agissent pour l’air » met en valeur des initiatives locales en faveur de la qualité de l’air. Citoyens, entreprises, collectivités : découvrez dans chaque épisode, celles et ceux qui agissent pour l’air en Martinique.
2ème épisode de la websérie « Ils agissent pour l’air ». Madininair vous fait découvrir une ferme agro-écologique située au Morne-Rouge avec André-Judes Cadasse, co-fondateur de Petit Cocotier. Développant le circuit-court avec notamment la livraison des paniers de fruits et légumes cultivés sans pesticides, André-Judes nous dévoile son travail quotidien pour développer une agriculture saine et locale et pour préserver notre environnement.
–https://www.petitcocotier.fr

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