Un système recyclable pour piéger le chlordécone dans l’eau.

Une équipe de chercheurs français de l’Institut des Sciences Moléculaires de Marseille pourrait avoir mis la main sur une solution pour décontaminer l’eau polluée par la molécule du Chlordécone. Leur étude a été publiée dans la revue scientifique spécialisée : ChemistrySelect.

Évaluation des mesures de soutien aux véhicules propres

Rapport IPP n°49 >> Télécharger le rapport Contexte et enjeux Ce rapport s’inscrit dans le cadre de l’évaluation du Plan France Relance. Il vise à évaluer les effets des mesures de soutien à l’achat de véhicules propres, notamment celles mises en place depuis 2020. France Relance prévoit un renforcement du bonus écologique à l’achat ou à la location de longue durée d’un véhicule propre qui consiste principalement en une hausse de de 6 000 à 7 000 euros du 1er juin 2020 au 30 juin 2021 pour les véhicules électriques, et de 2 000 euros pour les véhicules hybrides rechargeables. Le plan prévoit également le renforcement de la Prime à la conversion avec notamment l’extension des véhicules éligibles à la restitution aux Crit’air 3. Les années 2015 à 2021 ont vu se produire de nombreuses réformes du malus écologique, tandis que le barème du bonus a été beaucoup plus stable. Présentation du projet Ce projet vise à comprendre l’impact causal des aides à l’achat des véhicules propres décidées dans le cadre du plan de relance sur le marché de l’automobile. Résultats clés Les études d’évènements sur le malus en France montrent une forte réactivité des ventes à ce dispositif, quel que soit le modèle utilisé. Le modèle prenant en compte toutes les marges (extensive et intensive) implique qu’une hausse du malus de 1 000 euros mène à une baisse des ventes d’un véhicule y étant soumis de l’ordre de – 11. En supposant la symétrie des effets entre bonus et malus, on trouve que le dispositif bonus-malus dans son ensemble en 2019 aboutit à une baisse du CO2 moyen des véhicules neufs de 2,7 %, et à une hausse de la part de l’électrique de 0,9 points de pourcentage. Ces effets augmentent également à partir de 2020 et contribuent à une baisse de 12 % du CO2 moyen des véhicules et une hausse de 3,9 points de la part de l’électrique. On constate en outre que ce dispositif ne semble pas diminuer les parts de marché des véhicules assemblés en France. La baisse documentée empiriquement de la part de l’assemblage domestique dans les ventes de véhicules neufs ne semble donc pas attribuable à la mise en place des dispositifs de soutien aux véhicules propres. Auteurs Isis Durrmeyer Arthur Guillouzouic Clément Malgouyres Thierry Mayer Maxime Tô Partenaire

Déchets en Martinique : Un appel à projets lancé pour développer la démarche Low Tech sur le territoire

Le PTMD traite les questions de maîtrise des déchets et de développement de l’économie circulaire en Martinique, aussi bien sur la stratégie et les orientations que sur l’accompagnement technique et financier des initiatives. Cet appel à Projets est l’occasion de répondre aux besoins du territoire avec des solutions pensées et produites par et pour les Martiniquais et ainsi de réduire la dépendance aux importations de produits souvent mal-adaptés au climat tropical, ne pouvant être ni réparés, ni recyclés sur place. La Low Tech une démarche visant, pour un besoin considéré comme utile voir essentiel, à y apporter une solution technologiquement proportionnée et soutenable, c’est-à-dire une solution qui soit à la fois simple, sobre en ressources et en énergie, accessible et appropriable par le plus grand nombre.L’objet de cet AAP est de sélectionner les projets qui pourront bénéficier de l’accompagnement du PTMD sur cette question. Il vise à développer des projets structurants et innovants, justifiant leur approche Low Tech ainsi que leur impact positif sur la Martinique.Les lauréats bénéficieront d’un accompagnement financier permettant la réalisation du projet, d’un appui pour le montage de leur projet, de la facilitation de relations avec les acteurs locaux et de visibilités lors de la communication sur les lauréats l’AAP.La date de clôture de dépôt des dossiers est fixé au 23 juin 2024. Le lien d’accès à cette plateforme est le suivant : https://agirpourlatransition.ademe.fr/entreprises/aides-financieres/20230228/soutien-developpement-demarches-low-tech-martinique

[L’industrie c’est fou] Des briques en sargasses pour lutter contre leur prolifération sur les plages des Caraïbes

Il a fallu 20 tonnes de sargasse pour construire la première maison équipée de ces briques. Se prélasser les doigts de pieds en éventail sur une plage paradisiaque des Caraïbes ? L’idée fait rêver mais la réalité peut s’avérer nettement moins glamour, cette région du monde appréhendant chaque année l’arrivée des sargasses. Ces algues brunes qui s’échouent et pourrissent du littoral vénézuélien à la côte floridienne en passant par les plages mexicaines et les îles antillaises sont un vrai fléau pour l’industrie du tourisme. En plus de dégager une odeur nauséabonde lorsqu’elles se décomposent, elles rejettent un gaz toxique composé d’hydrogène sulfuré et d’ammoniac qui peut irriter les yeux et les voies respiratoires. De quoi décourager plus d’un vacancier de faire le déplacement… Las des sargasses, Omar Vasquez, un ouvrier mexicain qui participe depuis 2015 au nettoyage des plages de la Riviera Maya, dans le sud-est du Mexique, a créé des briques à partir de cette matière première. Elles composent 40% du produit final tandis que les 60% restants sont issus d’autres matières organiques. «J’ai décidé, alors que tout le monde se concentrait sur l’impact économique du problème, de commencer à utiliser l’algue», explique-t-il dans une vidéo du Programme des Nations unies pour le développement, qui le soutient.
Concrètement, les matériaux sont traités puis comprimés, et modelés en blocs dans une usine située à Mahahual, un village touristique de l’Etat du Quintana Roo. Deux modèles existent, le premier, dit «industriel», est compacté mécaniquement à raison de 112 kilos par centimètre carré, à une vitesse de 435 pièces par heure. Le second, dit «artisanal», est compacté à la main dans des moules et séché au soleil pendant dix jours. Dans des conditions idéales, les briques ont une durée de vie de plus de 120 ans selon l’entreprise Sargablock, qui précise en produire actuellement près de 1 000 par jour. Omar Vasquez a construit une première maison, «Casa Angelita», composée de 2 150 blocs qui ont nécessité 20 tonnes de sargasses. L’entrepreneur a depuis fait don de 14 logements édifiés avec son matériau à des familles pauvres. L’initiative a séduit d’autres personnes originaires du Belize, de la Jamaïque ou encore de Puerto Rico, qui ont contacté l’ouvrier mexicain pour en savoir plus. Peut-être inspirera-t-elle en France métropolitaine, alors que les algues vertes gagnent chaque année un peu plus de terrain…
Sélectionné pour vous